Agadir Aménagement urbain Un nouveau schéma directeur en préparation
19 communes sont concernées Le bureau d’études Beltran-Cabrera-Trujillo devra rendre sa copie en 2013 Agadir est en passe de disposer d’un nouveau schéma directeur d’aménagement urbain. Ce sont ainsi 19 communes dont 6 urbaines et 13 rurales relevant des préfectures Agadir Ida Outanane et Inezgane Aït Melloul et de la province de Chtouka Aït Baha qui sont concernées. De fait, la zone concernée s’étend sur une superficie de 2.200 km² et couvre 28% de la population rurale de la région et 60% de la population urbaine. C’est au bureau d’études international Beltran-Cabrera-Trujillo qu’a été confié l’an dernier cette mission de 26 mois, suite à un appel d’offres. Il devra donc rendre sa copie en 2013. Pour l’heure, le dossier est en phase de validation de diagnostic, indique une source proche du dossier. Il s’agit de mettre fin à l’image fragmentée d’Agadir qui s’est développée notamment ces trente dernières années, dans tous les sens, sans vision globale. Pourtant, dans l’histoire de la reconstruction d’Agadir, tout avait bien commencé. De fait, la station balnéaire constitue à elle seule un véritable modèle architectural auquel ont contribué des architectes de renommée mondiale. En effet, suite au tremblement de terre qui l’a complètement détruite en février 1960, Agadir et sa périphérie ont été rebâties, selon un urbanisme fonctionnaliste, une maîtrise du foncier et dans un premier temps une rupture avec les traditions arabo-islamiques. Par ailleurs, son architecture se caractérise par la pureté et la simplicité de ses formes. Un aspect que renforce le béton de décoffrage fortement utilisé lors de la première étape de la reconstruction. Cette orientation vers une architecture moderne ne s’est pas faite par hasard. La reconstruction qui a coïncidé avec le mouvement moderniste de l’époque marqué par Le Corbusier, architecte urbaniste et peintre français d’origine suisse, a été fortement inspirée par cette tendance. Ceci d’autant plus que les architectes qui ont participé à la reconstruction, à savoir Zevaco, Ben Embarek, Ecochard, Azagury, Rioux, Faraoui, de Mazières… en étaient de forts défenseurs. Paradoxalement, beaucoup d’habitants d’Agadir méconnaissent la valeur de ce patrimoine. Le manque d’entretien des bâtiments et parfois l’abandon de certains d’entre eux est également à déplorer. Depuis plus de deux ans, on ne cesse de parler de la préparation de dossiers de reconnaissance par l’Unesco comme patrimoine de l’humanité. C’est un chantier de réaménagement de la poste principale, une œuvre de Jean-François Zevaco, architecte de grande renommée, qui a déclenché toute cette dynamique de préservation du patrimoine architectural de la ville. Patrimoine C’est entre l’avenue Hassan II et l’avenue Moulay Abdallah, en plein cœur du quartier de la ville nouvelle, que se concentrent la plupart des premiers bâtiments de la reconstruction d’Agadir. Des édifices aménagés entre 1963 et 1970 qui constituent le véritable patrimoine architectural de la cité. Sur l’avenue Moulay Abdallah, le mur du Souvenir sur lequel on peut lire la déclaration de feu Mohamed V au lendemain du tremblement de terre de la ville: ‘‘… Si le destin a décidé la destruction d’Agadir, sa reconstruction dépend de notre détermination et de notre volonté…’’ est à l’instar d’autres bâtiments, une véritable anthologie du mouvement moderne. SOURCE WEB Par Malika ALAMI L’Economiste