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Immobilier La FNPI prépare un chantier de labellisation

Immobilier   La FNPI prépare un chantier de labellisation

Entretien avec Youssef Iben Mansour, président «Après la phase de cadrage, l’étape actuelle correspond à la définition de la procédure relative au label. D’ici le mois de juillet, nous aurons mis en place un cahier des charges détaillant les conditions d’octroi du label et les critères de sélection des bureaux aptes à auditer le produit», annonce Youssef Iben Mansour, président de la FNPI Face à la faiblesse de l’arsenal réglementaire et normatif dans l’immobilier, la Fédération des promoteurs planche sur un gros chantier de labellisation, en partenariat avec le cabinet Ernst&Young. Après une phase de cadrage, l’étape actuelle correspond à la définition des procédures. Elle devra aboutir, dès le mois de juillet, à un cahier des charges détaillant les conditions d’octroi du label. - L’Economiste: Sur quoi porte le projet de labellisation de logements initié par la FNPI et à quelle échéance sera-t-il lancé? - Youssef Iben Mansour: Nous faisons face à une faiblesse de l’arsenal réglementaire et normatif lié à la profession en attendant le lancement de projets structurants pour la qualité, dont notamment le code de l’urbanisme et celui de la construction, le guide d’efficacité énergétique, le référentiel de la protection civile ou encore la catégorisation des logements. Or, la vision stratégique de l’immobilier résidentiel à l’horizon 2020 considère la qualité et la protection des consommateurs comme levier essentiel de développement du secteur. Devant cet état de faits, la FNPI s’est orientée vers la mise en place d’un label de qualité supérieur destiné à récompenser les projets immobiliers tous segments confondus (je dis bien projets immobiliers et non promoteurs immobiliers), obéissant à des critères particuliers contenus dans un cahier des charges spécifique. Le projet de label FNPI, suivi par la Commission Communication de la Fédération, est lancé depuis mars 2012 avec le concours du Cabinet Ernst & Young. Après la phase de cadrage et de définition du label, nous sommes dans la phase 3 consistant à définir la procédure relative au label, laquelle devrait aboutir dans un premier temps à la mise en place, d’ici le mois de juillet, d’un cahier des charges détaillant les conditions d’octroi du label et les critères de sélection des bureaux aptes à auditer le produit. - Concrètement, que devra apporter la mise en place du nouveau cahier des charges lié à la labellisation? - Ce label est un outil au service de la qualité. Il devra attester de la conformité à un référentiel précis. Il constitue une stratégie de différenciation des produits et des entreprises fondée sur la notion de qualité et de sécurité. In fine, il devra orienter les usagers, leur offrir une certaine assurance leur permettant d’apprécier, de différencier les services et produits de qualités variables et constituer un critère de choix objectif. Pour le promoteur, il s’agira de valoriser ses efforts de qualité (règles, valeurs …), de renforcer ses relations avec ses partenaires et optimiser son savoir faire en matière de qualité et d’innovation. Pour le secteur en général, il s’agira d’orienter la concurrence autour de la qualité, de renforcer la confiance entre le consommateur et le professionnel, de renforcer le partenariat public/privé autour de la qualité, de contribuer au maintien de la valeur des actifs immobiliers dans le temps et cultiver voire développer l’esprit de recherche pour toute nouvelle technologie innovante tendant à promouvoir la qualité et la sécurité des produits. - Où en est le projet de catégorisation? - Il s’agit d’un projet initié par le ministère de l’Habitat, auquel la FNPI a apporté son total soutien. Ce projet est actuellement en phase de test et d’expérimentation dans le but de l’affiner davantage avant sa mise en application effective. - A priori, un comité ad hoc devra veiller au contrôle du processus/labellisation… - En effet, le cahier des charges prévoit la mise en place d’un comité de suivi et de contrôle du label. Il sera composé, en plus de la FNPI, de représentants du ministère de l’Habitat et du département de l’Energie ainsi que des représentants de professions intervenant dans l’acte de bâtir. - Quelles seront les prérogatives de ce comité et comment comptez-vous procéder pour la composition des membres? - L’étude actuellement menée par le Cabinet Ernst & Young aura pour mission de définir ces prérogatives qui consisteront à instruire le dossier de demande de labellisation, vérifier la conformité des pièces administratives et techniques exigées et orienter le postulant vers les cabinets d’études préalablement désignés pour la vérification de la conformité du projet avec les critères d’octroi du label. En fonction des conclusions du bureau d’étude, le Comité procédera à l’octroi ou non du label. - Quels sont vos principaux chantiers en cours? - En plus du projet de labellisation, la FNPI œuvre pour accompagner les pouvoirs publics dans la mise en place sur le marché de nouveaux produits dédiés aux jeunes, aux jeunes ménages et à la classe moyenne, ainsi qu’un produit locatif adapté aux besoins du marché. Par ailleurs, le département de tutelle et la FNPI s’activent actuellement à élaborer un plan d’action commun couvrant la période 2012-2016. Nous sommes également actifs au sein du Comité national de l’environnement des affaires à travers des propositions tendant à lever toute contrainte entravant l’investissement immobilier. Dans ce contexte, la FNPI a également remis au nouveau gouvernement un mémorandum définissant les axes prioritaires à développer au cours de cette législature. - Comment évolue le secteur tous segments confondus et quelles sont les prévisions pour cet été? - Depuis la nouvelle impulsion accordée au secteur de l’immobilier à travers la Loi de Finances 2010, notamment pour le logement social, nous avons assisté à un engouement sans précédant des opérateurs pour ce segment. La FNPI est ainsi déterminée à accompagner la politique gouvernementale en matière d’habitat, notamment à travers la réduction de moitié du déficit en logement. Nous nous réjouissons en effet de savoir qu’au début du mois d’avril dernier, le nombre de projets sociaux en démarrage s’élevait à 166, totalisant 124.700 logements mis en chantier. Quant aux conventions, elles s’élèvent à 574 contrats déposés par 523 promoteurs immobiliers portant sur la construction de 977.850 logements. Le segment du moyen standing continue à se vendre lorsqu’ il existe. Il faut signaler qu’à ce niveau, il persiste un fort déséquilibre entre l’offre et la demande. Ce qui nous a poussés à proposer un nouveau produit dédié à la classe moyenne et aux jeunes ménages. Produit dont nous sommes en train d’étudier les modalités pratiques de sa mise en œuvre en partenariat avec le ministère de l’Habitat. Quant au haut standing et le luxe, il s’agit d’un marché qui obéit aux lois de l’offre et de la demande. Ce segment commence à mieux se comporter que lors des dernières années. Simar POUR la deuxième édition du salon Simar, la FNPI s’attend à occuper un espace d’exposition nettement plus important qui connaîtra une présence massive des promoteurs de différentes régions proposant des produits tous segments confondus. Plusieurs nouveautés seront également à l’affiche. Selon Iben Mansour, cette année le budget de communication du salon a été augmenté de 50% et le nombre de visiteurs attendus devrait atteindre les 60.000. Parallèlement à l’événement, le programme scientifique prévoit des conférences orientées grand public. Il sera animé par d’éminents experts en la matière. SOURCE WEB Par Amin RBOUB L’Economiste