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En vrac

En vrac

Malheureusement, nos investigations confirment ce dont les gens se plaignent depuis quelques semaines: c’est le bazar avec les sacs en plastique, un désordre qui abrite aussi des abus. Au début, il ne s’agissait «que» des fabricants de sacs en plastique. Ils expliquaient qu’il n’y a que peu, ou pas du tout, de perspectives de reconversion. Et que les programmes annoncés par le gouvernement… comment dire ces choses diplomatiquement? Les programmes annoncés par le gouvernement «se faisaient attendre» alors que l’interdiction, elle, était déjà là. Déjà punie d’amendes chez leurs clients. Mais ces fabricants ont eu du mal à mobiliser l’attention et le soutien de l’opinion publique. C’étaient des fauteurs de pollution bien visible, tout à fait insupportable à quatre mois de la COP22. Ils auraient dû discuter avec le gouvernement dès le vote de la loi, au lieu de laisser certains de leurs confrères décrédibiliser leur profession avec des chiffres extravagants.

Les amateurs ont submergé les professionnels. C’est vrai, mais quand on est un homme politique soucieux de ses concitoyens, comme le gouvernement en compte tant (sic!), on aurait dû prendre les devants. Driss Jettou, Premier ministre, dans des circonstances plus graves, celles de la peste aviaire, avait mangé un tagine de poulet devant les caméras,  pour montrer qu’il n’y avait aucune raison de ne plus en acheter, aucune raison de ruiner une filière économique et sociale. Il se souciait de l’économie, du social et des gens, lui!

Rien de tel avec les sacs. Au contraire, des inspecteurs (qui sortent d’où?) interprètent ce qu’ils croient savoir de la loi, laquelle n’interdit qu’une sorte de sacs sur les sept qu’elle identifie.

Et au passage, qui se soucie de la sécurité sanitaire des gens à qui on impose le retour au vrac?

Le 12 Août 2016
SOURCE WEB Par Nadia SALAH L’économiste

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