Boussaïd: il faut viser 6 à 7% de croissance par an
Mohamed Boussaïd a finalement répondu aux critiques adressées au bilan économique du gouvernement. En cette pré-campagne, les critiques s’étaient multipliées. Le RNI, qui est en charge du pôle économique du gouvernement, se sentait bien sûr visé.
Le RNI a réuni le mercredi 29 juin environ 450 entreprises à Casablanca. L’ambiance générale était celle d’une réunion de l’élite économique, entre gens qui se connaissent bien. Le RNI sait qu’il est accepté par les milieux économiques et qu’il a un positionnement de parti d’experts.
Boussaïd, ministre de l’Economie est des finances, a donc répondu à ses détracteurs et à ceux du bilan économique du gouvernement.
L’exercice n’était pas compliqué. Boussaid compare la situation entre 2013 (arrivée du RNI en octobre) et juin 2016. Le discours des opérateurs a entretemps changé. Pour lui, en 2013, on évoquait un risque de perte de souveraineté à cause des déséquilibres macro-économiques. Il parle d’un “spectre du retour au PAS“, le programme d’ajustement structurel qui rappelle de mauvais souvenirs. Il rappelle la crise politique, les “grosses perturbations dans l’exécution des budgets, l’absence de visibilité pour les entrepreneurs.
Aujourd’hui, les débats portent plutôt sur la nécessité d’un nouveau modèle économique, sur la relance, sur les besoins des entreprises, sur la qualité et le rythme de la croissance. Il rappelle que la priorité des années écoulées était selon lui, de “remettre de l’ordre dans les finances publiques, de retrouver la confiance des investisseurs locaux et étrangers et celle des institutions internationales“.
Pour 2016, il promet un taux de croissance de 2%, un déficit budgétaire contenu à 3,5% (4,3% en 2015) et un équilibre du compte courant.
Parmi les mesures phares, il rappelle l’institution du remboursement du butoir et la “sanctuarisation de la politique budgétaire à travers la LOLF [Loi organique des lois de finances]. Et également que l’appui direct a remplacé les exonérations fiscales. Et tout cela, “sans politique d’austérité, sans hausse des impôts et en incluant des charges nouvelles, comme le développement industriel et le développement du monde rural“.
A propos de modèle économique, Mohamed Boussaid estime que le Maroc a “acheté un peu de croissance avec un peu de déficit“, car les mesures contra cycliques à partir de 2009 étaient basées sur la demande intérieure et les investissements.
Maintenant, il faut allumer de nouveaux moteurs de croissance, le tourisme et le BTP ayant de surcroît des problèmes.
Les taux réalisés, de 2% à 4,5% au cours des 4 dernières années sont insuffisants. Il faut atteindre 6 à 7% par an et pour cela, le PIB non-agricole doit croître de 5% au minimum.
Ci-dessous, la présentation du ministre de l'Economie et des finances:
Le 02 Juillet 2016
SOURCE WEB Par Médias 24
Les tags en relation
Les articles en relation
La décennie des priorités de l’Afrique
VIENNE – Depuis l’an 2000, l’Afrique a connu une croissance économique impressionnante, en raison principalement de l’assistance au développement et d...
Education, Santé, Habitat... le budget 2017 expliqué au citoyen lambda
Rendre la loi de Finances plus compréhensible pour le citoyen, c’est le but que s’assigne le ministère de l’Economie et des Finances à travers la publi...
Le président de la Banque mondiale : ‘L’automatisation des emplois mène le monde vers la catas
Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale, a fait une déclaration sévère en ce qui concerne la réalité inévitable à laquelle nous serons confrontés...
Benchaâboun: Ses recommandations pour relancer la croissance
Le privé doit relayer les efforts de l’Etat Brexit, l’impact sur la demande minimisée Une guerre commerciale aurait des effets négatifs Mohamed ...
Dépenses de compensation: Grosse économie sur le gaz butane
A fin août, le montant global a atteint 5,6 milliards de DH, en baisse de 56,5% La part du sucre se renforce de 8 points de croissance La moyenne des cou...
La CNT veut sensibiliser le ministre des Finances
Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances Réunion hors du commun en cette après midi pour la Confédération Nationale du Tourisme qui v...
Economie : Le Maroc constitue la plate-forme ‘‘la plus importante du continent africain’’
Le Maroc constitue la plate-forme économique la plus importante du continent africain, ce qui en fait un partenaire extrêmement précieux pour la Flandre, a s...
Industrie: 17 conventions d'investissement pour un montant de 2,4 milliards de DH
Les projets d’investissement d’un montant global de 2,4 milliards de DH participertont à la création de 14.230 emplois et génèreront un chiffre d’affa...
Nouvelles précisions de la Banque centrale sur la flexibilisation du taux de change
La Banque centrale, l’Office des changes et le ministère des Finances ont entamé leur plan de communication en direction des différentes cibles concernées...
Une embellie économique mondiale teintée de risques à plus long terme
La Banque mondiale est plus optimiste sur la croissance économique autour du globe cette année mais elle demeure réservée sur la capacité de la soutenir à...
Près de 9 millions de Marocains pauvres ou menacés de pauvreté (BM)
Selon la Banque Mondiale, la croissance économique du Maroc ne dépassera pas 2,7% en 2019. La volatilite? e?conomique peut influer sur le bien-e?tre des me?na...
BAM confirme ses prévisions de croissance
Bien qu’elle ait revu à la hausse la contribution de la valeur ajoutée agricole, la Banque centrale maintient sa prévision de croissance à 1,2%. Pour Bank...