Perspectives 2016 Banque mondiale La croissance de la région MENA beaucoup plus rapide que la moyenne mondiale

Selon la Banque mondiale, l’atonie de la croissance dans les principaux pays émergents pèsera sur la croissance mondiale en 2016.
Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 5,1% en 2016, selon la Banque mondiale. Quatre pays de la région enregistreraient néanmoins des taux inférieurs à la moyenne mondiale estimée à 2,9%, dont le Maroc.
La région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) réalisera une croissance représentant le double de la moyenne mondiale cette année. Selon l’édition de janvier 2016, des Perspectives économiques mondiales publiées par la Banque mondiale, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 5,1% en 2016, au lieu de 2,5% l’année dernière dans la région MENA. Ceci alors que l’activité économique devrait croître de 2,9% au niveau mondial, en amélioration par rapport au 2,4% de 2015. Quatre pays de la région devraient néanmoins enregistrer des taux de croissance inférieurs à la moyenne mondiale : Maroc (2,7%), Tunisie (2,5%), Arabie saoudite (2,7%) et Liban (2,4%). Les perspectives économiques pour le Maroc sont néanmoins plus favorables pour 2017 et 2018 avec un taux de 4% en moyenne.
Au niveau de la région MENA toujours, «la suspension ou la suppression prévue des sanctions économiques à l’encontre de la République islamique d’Iran devant permettre à ce pays de jouer un rôle plus important sur les marchés mondiaux de l’énergie. L’activité se renforcerait également dans d’autres pays exportateurs de pétrole, surtout dans l’hypothèse d’une stabilisation des prix du pétrole», estiment les experts de la Banque mondiale. Selon eux, la région est exposée à d’importants risques — escalade possible des conflits, poursuite de la baisse des cours pétroliers et incapacité à améliorer les conditions de vie - susceptibles de déclencher des troubles sociaux.
Sur le plan mondial, l’atonie de la croissance dans les principaux pays émergents pèsera sur la croissance mondiale en 2016, mais l’activité économique devrait se raffermir quelque peu, soutenue par la reprise dans les pays développés. Selon le rapport, les répercussions de la faiblesse des économies émergentes entraveront la croissance des pays en développement et menacent de compromettre les progrès difficilement accomplis pour sortir les populations de la pauvreté.
«Les pays en développement doivent axer leurs efforts sur le renforcement de leur capacité à résister à l’affaiblissement de la conjoncture économique ainsi que sur la protection des plus vulnérables. La mise en œuvre de réformes dans le domaine de la gouvernance et du climat des affaires peut avoir un impact positif substantiel, susceptible de compenser les effets d’un ralentissement de la croissance d’économies plus importantes», a déclaré Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale. Les prévisions tablent sur une croissance de 4,8% des économies en développement en 2016, chiffre inférieur à ce qui était précédemment anticipé, mais en progression par rapport à 2015 (4,3%).
Le 09 Janvier 2016
SOURCE WEB Par Le Matin
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