Ghellab s’ouvre sur le conseil de l’Europe
Vendredi, 17 Février 2012 16:20 Le Parlement marocain veut être le fer de lance de la nouvelle politique de voisinage et pour renforcer le statut de partenaire pour la démocratie. La participation de 15 députés du Parlement européen à l'observation des législatives anticipées a été le premier jalon de la nouvelle vision des relations entre les deux instances. L’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) qui a accordé au Maroc le nouveau statut en juin 2011 a décidé, d’ici deux ans au plus tard, de faire le «bilan des progrès dans la mise en œuvre des engagements politiques contractés par le Parlement du Maroc, et d’évaluer l’avancement des réformes». Contribuer aux réformes démocratiques Par ailleurs, elle a encouragé le secrétaire général du Conseil de l'Europe, en coordination, le cas échéant, avec l'Union européenne, à mobiliser l'expertise de l'Organisation, dont celle de la Commission de Venise, en vue de contribuer à la pleine application des réformes démocratiques au Maroc. C'est donc une mise sur les rails de la nouvelle stratégie de coopération, avec une série de mesures destinées à hausser le rendement des députés, avec des programmes de formation auxquels vont être associés les fonctionnaires travaillant au sein de la première Chambre. La rencontre du président du Parlement avec les membres du Conseil de l'Europe a balisé surtout le chemin de la visite du secrétaire général du Conseil, Thorbjörn Jagland, attendu début avril prochain. Ghellab a formulé les propositions du Maroc pour la période 2012-2014. Il est à souligner que le programme sera financé par l' UE. Le montant alloué n'a pas été encore révélé, même si la nouvelle initiative fait partie de l'Instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme, qui est doté d’un budget de 1,1 milliard d’euros pour la période 2007-2013. Cet instrument exige en contrepartie que le Maroc s'engage sur plusieurs chantiers. Outre «la bonne gouvernance, la liberté de la presse et le bon fonctionnement de la justice», la communauté européenne exige en contrepartie «l'abolition de la peine de mort et l'égalité entre les deux sexes». La mise en place des structures internes du Parlement donnera plus de visibilité sur l’entame de ce programme, avec des séminaires et des ateliers de formation auxquels devront prendre part les députés des 8 groupes. Ces derniers devront d’abord durant la semaine prochaine, choisir les présidents des commissions parlementaires. Une réunion du bureau du Parlement est programmée afin d’accélérer la mise en œuvre du nouveau règlement intérieur validé par la Cour constitutionnelle. SOURCE WEB Par Younes BENNAJAH Les Echos