Gestion portuaire Le Maroc vend son approche participative
Le partenariat public-privé pour desservir l’Afrique
Cinq complexes seront réalisés selon le même modèle
Dans le cas de Tanger Med I, l’apport du privé s’élève à 500 millions d’euros et devrait atteindre 700 millions d’euros à Tanger Med II. Le complexe est actuellement connecté à 61 ports à travers le monde Port Finance International
s’invite pour la deuxième fois à Casablanca. Pour Nadia Laraki, directrice
générale de l’Agence nationale des ports, la rencontre est devenue «un
rendez-vous annuel». Pour la responsable qui intervenait au nom du ministre
du Transport, de la Logistique et de l’Equipement, retenu «par une
contrainte d’agenda», c’est l’occasion pour le Maroc de présenter les avancées
réalisées dans le domaine portuaire. L’accent ayant été tout particulièrement
focalisé sur l’approche partenariat public privé et le renforcement de la connectivité
avec l’Afrique subsaharienne. Les ambitions affichées par le département de
tutelle, notamment la stratégie portuaire et la réhabilitation du pavillon
national ont été ainsi occultées. La directrice générale de l’ANP s’est, en
revanche, félicitée du dynamisme des infrastructures portuaires (38 ports dont
13 ouverts au commerce international). Ce qui a hissé le Maroc au 16e rang
mondial en termes de connectivité portuaire et à la première place en Afrique
et en Amérique latine. Une position qui devrait s’améliorer avec la réalisation
de 5 pôles portuaires programmée sur les 15 prochaines années. (Voir notre
édition du 16 septembre 2014).
L’objectif est d’améliorer bien évidemment la compétitivité du trafic du commerce extérieur dont 95% dépendent des ports. Il s’agit également de renforcer la connectivité vers l’Afrique. «D’autant plus que le Maroc est signataire de 25 conventions dans le secteur maritime», rappelle Laraki. Or, les échanges avec le Continent restent limités sur quelques produits et concentrés sur moins de 20 pays.
Le défi est de faire du Maroc une passerelle compétitive vers l’Afrique. A cet égard, l’approche partenariat public-privé est le mode de gouvernance qui sera privilégié. Surtout, que le pays dispose désormais d’un cadre juridique approprié: la loi 86-12 sur les PPP. «Le texte prévoit des conditions aux standards internationaux», explique Najat Saher, responsable de la Cellule PPP au ministère des Finances. La loi exige au préalable une évaluation des projets, un équilibre des contrats et la transparence dans le choix des partenaires via la mise en compétition des offres.
La rencontre qui se déroule les 16 et 17 septembre à Casablanca se décline en 5 sessions. Les thématiques programmées touchent un grand nombre de défis posés au développement du secteur maritime par rapport aux stratégies sectorielles: plan d’accélération industrielle, connectivité au Maghreb, chantiers navals, investissements… Seulement, l’affluence a été moindre cette année. A peine une cinquantaine de personnes contre 175 lors de l’édition 2014. Les profils se limitaient également à des consultants et autres prestataires de services. Excepté, bien sûr, les représentants de quelques banques marocaines, et ceux des organismes sponsors.
Le 18 septembre 2015
SOURCE WEB Par L’économiste
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