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Election CGEM Les promesses du binôme Bensalah -Talal

Election CGEM Les promesses du binôme Bensalah -Talal

Compétitivité, «made in Morocco», climat des affaires…
Le patronat propose un label «bon payeur» dans le privé
Le suffrage prévu ce mardi 12 mai  

Miriem Bensalah Chaqroun et Mohamed Talal effectueront un mandat à cheval sur deux législatures
Un programme électoral autour de 7 axes et 26 mesures prioritaires! La CGEM organise ce mardi 12 mai ses élections présidentielles. Comme annoncé dans notre édition du 9 avril, c’est le tandem Miriem Bensalah Chaqroun et Mohamed Talal qui se présente à la tête du patronat. La première brigue un second mandat. Le deuxième présidait la commission logistique du patronat.
Le comité d’organisation des élections devait encore valider la dernière mouture du programme électoral hier lundi 11 mai. Celle-ci sera distribuée aux membres de la CGEM, quelques heures avant l’assemblée générale élective. Un membre de la Confédération explique que les grandes lignes du programme avaient été exposées au dernier conseil d’administration et durant la tournée régionale.
Le binôme Bensalah-Talal s’engagera sur l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise. L’objectif étant de rendre l’investissement plus attractif et éviter l’effet d’éviction au profit de secteurs spéculatifs. Pour y arriver, le levier fiscal sera incontournable. La CGEM défendra l’introduction d’une exonération fiscale en faveur de l’investissement industriel et l’amortissement accéléré.
Le chantier de la compétitivité de l’entreprise devrait s’articuler sur plusieurs volets, notamment l’assouplissement des conditions d’accès au financement pour les TPE. L’idéal serait que les petites structures puissent bénéficier d’un mécanisme de garantie totale.
L’un des boulets qui plombent la compétitivité des entreprises reste le coût de l’énergie. Le patronat proposera l’instauration d’une subvention pour les entreprises souhaitant investir dans une solution d’efficacité énergétique ou d’énergies renouvelables.
Mais le talon d’Achille des entreprises marocaines concerne la faible productivité des employés par rapport à des régions comparables au Maroc. Une tare qui devrait être corrigée par la formation continue. Les entreprises marocaines devront également améliorer leur taux d’encadrement et leur réactivité. Ce qui passe par la révision du code du travail.    
L’autre grand axe du programme de la CGEM portera sur la réhabilitation de l’image de l’entreprise et la production nationale auprès des consommateurs. Pour y arriver, le patronat devra mobiliser ses troupes pour l’amélioration de la qualité de leurs produits dans le but de concurrencer ceux importés. La mise à niveau du label «made in Morocco» suppose l’application rigoureuse de normes de qualité, le respect de la législation sociale, la formation continue, l’adoption du label RSE, une bonne veille stratégique.
Si le produit marocain est concurrentiel dans son propre pays, il permettrait de réduire les importations et contribuerait à soulager la balance commerciale.
La CGEM s’attachera également à promouvoir une concurrence saine entre entreprises en proposant des solutions réalistes pour l’intégration de l’informel, qui constitue une préoccupation permanente des chefs d’entreprise transparents. Le comité de lutte contre la surfacturation devra intégrer d’autres secteurs en partenariat avec les fédérations sectorielles.
La réforme de la loi sur les délais de paiement (cauchemar des entreprises), l’assouplissement de la réglementation et la simplification de la procédure de règlement des marchés publics figurent également parmi les priorités du binôme.
Ce dernier espère aussi déclencher une dynamique de réduction des délais de paiement en favorisant la création dans le secteur privé du label «Club des bons payeurs».
Sur le plan social, le rapprochement avec les organisations syndicales sera approfondi. Jusqu’à présent, des conventions ont été signées avec l’UMT, l’UGTM et la CDT. Le challenge sera d’étendre ces partenariats à d’autres centrales.
Pour la troisième fois consécutive, c’est une candidature unique à la présidence de la CGEM. L’on ne se bouscule pas pour briguer le mandat de patron des patrons. Une occupation bénévole, à plein temps et qui, de surcroît, peut être pénalisant pour les affaires du président de la CGEM. En tout cas, Miriem Bensalah Chaqroun a choisi de se représenter à sa propre succession. Une élection qui revêt l’allure d’une simple formalité puisque la victoire est acquise au tandem.
L’originalité sera donc à chercher sur l’étendue des suffrages. Le nombre de lettres de soutien de sa candidature frôle le millier, dont environ deux tiers en régions. Or, il suffisait d’une centaine dont 30 collectés au niveau régional. Ce qui constitue un record en soi, annonciateur d’un plébiscite à la tête de la CGEM.
Comment développer les affaires pour les PME
LE tandem Bensalah-Talal s’engage à démultiplier les opportunités d’affaires au profit des entreprises. Il s’agira de concrétiser les conclusions de l’étude sur le partenariat entre grandes entreprises et PME, de mettre en place une plateforme de mise en réseau des firmes marocaines, de garantir aux PME l’accès aux marchés publics… Le patronat devra revoir le fonctionnement de la plateforme environnement des affaires gouvernement/CGEM autour de 5 commissions thématiques: climat des affaires, compétitivité, commerce extérieur, PME, social et formation. Une structure dont les réalisations n’ont pas été à la hauteur des opérateurs économiques. Plusieurs chantiers restent ouverts et concernent notamment la simplification des procédures administratives, l’adoption de la loi sur le droit de grève… Le binôme qui se présente à l’élection devra batailler pour la réduction de la pression fiscale dont le corollaire reste l’introduction de la notion de progressivité dans le barème de l’IS.
Le 12 Mai 2015
SOURCE WEB Par L’Economiste

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