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Les relations commerciales entre le Maroc et l’Asie en deçà des attentes

Les relations commerciales entre le Maroc et l’Asie en deçà des attentes

A la différence d’exportations constituées pour l’essentiel par  les phosphates et dérivés, les importations sont dominées par les achats de voitures, de machines automatiques etd’intrants pour les industries textiles et cuir
Les échanges commerciaux du Maroc avec le continent asiatique demeurent encore assez faibles tant au niveau des volumes que des parts de marché. Pour le Centre marocain de conjoncture (CMC), qui analyse dans son dernier spécial les relations Maroc-Asie, les flux d’investissement en provenance des pays asiatiques peinent à prendre de l’élan.   
Dans la foulée, le Spécial relève que le Maroc ne manque pas, toutefois, d’atouts pour l’attractivité des investissements et la densification des flux des échanges inter-continents. Ainsi, dans l’axe intitulé «Le Maroc à la croisée des échanges inter-continents Europe-Afrique et Asie-Afrique», le CMC fait-on savoir que la situation géographique du Maroc au carrefour des grands axes des échanges européen, méditerranéen et africain, son potentiel économique et son positionnement stratégique le prédisposent à jouer le rôle de trait d’union entre différentes zones vouées à plus de prospérité et de croissance. Et de souligner que le développement des échanges avec l’Asie pourra être intégré dans le cadre de cette stratégie d’ouverture sur les marchés émergents à travers la dynamique d’investissement.
De fil en aiguille, les analystes du Centre précisent concernant les relations Maroc-Chine, que le Royaume est loin d’avoir exploité le potentiel que présente sa relation avec ce pays d'Asie de l'Est. «Les investissements directs étrangers (IDE) de la Chine au Maroc restent négligeables et, sur le plan commercial, les échanges sont très asymétriques. Aussi, la Chine est le pays à l’origine du déficit commercial le plus important», a-t-on indiqué notant qu’il s’agit dans ce cas d’apprécier dans quelle mesure la coopération bilatérale peut évoluer dans le sens de l’intérêt des deux pays. La même source souligne que le Maroc pourraît mieux tirer parti de l’expansion internationale de la Chine en Afrique. Ainsi, le Spécial fait ressortir que le Royaume serait susceptible de mieux attirer des investissements productifs chinois en particulier, en faire un levier de développement et, de ce fait, gagner une partie du marché très lucratif du tourisme chinois.
Dans ce sens, les experts du CMC rappellent que les échanges commerciaux du Maroc avec l’Asie, représentant la deuxième zone géographique par ordre d’importance, sont largement dominés par les importations en provenance justement de la Chine ainsi que des exportations à destination de l’Inde. Néanmoins, ils expliquent que les excédents réalisés avec l’Inde sont insuffisants pour couvrir le déficit enregistré au niveau de la balance commerciale avec la Chine. Et de soulever qu’à la différence des exportations, peu diversifiées, qui sont constituées pour l’essentiel par les phosphates et dérivés et dont les cours accusent de fortes fluctuations d’une année sur l’autre, les importations, pour leur part, sont dominées par les achats de voitures, des machines automatiques et des intrants pour les industries textiles et cuir.   
Toujours est-il, ce Spécial a le mérite de dévoiler qu’en dépit de la dynamique des progrès qui a caractérisé l’économie marocaine au cours de ces dernières années, des efforts importants en matière de réglementation restent à fournir. En effet, l’on indique que c’est sur la base de données parues dans le rapport Doing Business 2015, qui classe de 1 à 189 les économies par rapport à la facilité d’y faire des affaires, que cette analyse comparative entre le Maroc et certains pays d’Asie est faite. Ainsi, selon cet indice, le Maroc devance certains pays et se trouve bien loin derrière d’autres. «Seulement, ces appréciations doivent être interprétées avec beaucoup de prudence en raison de certaines insuffisances inhérentes à la fois à la méthodologie qui a servi pour sa construction et aux domaines qu’il prend en considération pour son élaboration», note-t-on, ajoutant qu’une utilisation efficace de cet indice nécessite le recours à d’autres instruments complémentaires. Quoi qu’il reste, souligne la même source, utile pour stimuler les entreprises et procéder à des réformes visant à améliorer le climat des affaires.  
Samedi 25 Avril 2015
SOURCE WEB Par Libération
Tags : Les échanges commerciaux du Maroc avec le continent asiatique- Centre marocain de conjoncture (CMC)- le Spécial- Le Maroc à la croisée des échanges inter continents Europe Afrique et Asie Afrique- dynamique d’investissement- les relations MarocChine - Les investissements directs étrangers (IDE)- le rapport Doing Business 2015-