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LA QUALITÉ, LE MAILLON FORT DES ÉCOSYSTÈMES

LA QUALITÉ, LE MAILLON FORT DES ÉCOSYSTÈMES

UN LEVIER POUR NÉGOCIER LA COMPLEXITÉ LA DÉMARCHE QUALITÉ À GÉNÉRALISER SUR TOUT LE PROCESS
Le modèle économique marocain s’oriente de plus en plus vers un schéma où l’entreprise évolue dans des écosystèmes complexes. Initié avec succès dans le secteur de l’automobile, ce concept tend à se généraliser vers d’autres activités, notamment l’agroalimentaire, l’aéronautique, l’offshoring.
Afin d’accompagner cette dynamique, l’Association de la qualité et du management (AQM) a organisé, le 24 mars, ses 5èmes Assises de la qualité et de la performance sous le thème: «Les démarches qualité et performance: Un atout pour l’entreprise face à la complexité de son écosystème». L’objectif de cette édition étant de donner des exemples pratiques de mise en place d’écosystèmes en tant que nouvelle base de la stratégie industrielle ou encore la démarche RSE pour gérer les relations de l’entreprise avec son écosystème et la gestion des risques pour une performance durable. Parmi les cas pratiques débattus lors de cet événement, l’expérience de Cosumar en la matière. Le groupe travaille avec 80.000 agriculteurs dans 5 régions, pour une capacité moyenne de traitement de 40.000 tonnes de betteraves et 11.000 tonnes de canne à sucre par jour. Ce qui correspond à l’équivalent de 10 millions de journées de travail par an. «A notre niveau, la mise en place d’un écosystème signifie la création de valeur depuis l’agriculteur jusqu’au consommateur», précise Aziz Derj, directeur du Développement durable à Cosumar.
Pour ce responsable, la RSE est une composante clé de tout écosystème permettant la mise en place d’actions ayant des répercussions économiques, environnementales et sociales. Les actions économiques se traduisent par un encouragement de la mécanisation ou encore la création d’emplois agricoles. «Une dynamique qui nous a permis de créer 78 entreprises de prestations de services, générant 213 emplois directs», affirme un cadre de Cosumar.
Selon ce dernier, l’écosystème compte aussi 5 sociétés de transport générant 44 emplois directs et 500 emplois indirects. S’y ajoutent 76 entreprises de distribution de produits phytosanitaires et d’engrais (195 emplois directs). Sur le volet environnemental, les objectifs du groupe sucrier vont jusqu’à l’économie d’énergie à travers la biomasse, la régulation de la consommation d’eau ou encore l’amélioration de la fertilisation. «Notre situation de monopole nous impose de fait de développer ce modèle d’écosystème afin de sécuriser un stock minimum équivalent à 3 mois de consommation pour prévenir toute pénurie», explique le directeur du développement durable de Cosumar. Avant même d’atteindre le stade de création d’un écosystème, l’entreprise doit parvenir à maintenir puis améliorer sa performance ou encore faire face à ses engagements vis-à-vis de ses partenaires. Peu importe son poids, l’entreprise est dans l’obligation de se structurer, en définissant au passage une stratégie tout en impliquant son capital humain, ses clients, fournisseurs ou encore créanciers. Cette mise à niveau reste conditionnée par l’intégration des processus qualité à tous les niveaux de prise de décisions d’une entreprise. «La nouvelle tendance managériale implique de dépasser le statut de qualiticien au sein d’une entreprise et de généraliser cette fonction à tous les niveaux de l’entreprise», précise Anass El Fantroussi, Certification Business Development Manager Maghreb du Bureau Veritas. Une optimisation de la qualité qui permettrait aux entreprises de s’inscrire dans une démarche visant à surmonter les faiblesses identifiées. «Une entreprise qui se respecte se doit d’instaurer une automatisation des normes de qualité et non attendre un mois avant l’inspection qualité pour se mettre à niveau», tient à préciser El Fantroussi.
Entreprise citoyenne
POUR Mustapha Sekkat, consultant à RH Leadership: «La manière avec laquelle l’on réalise du chiffre est importante pour la bonne santé et la durabilité de l’entreprise et de son environnement». Depuis une dizaine d’années, les entreprises se trouvent confrontées à de nouvelles préoccupations sociales et sociétales assez fortes. L’expert en RH va plus loin: «intégrer l’étude d’impact dans la stratégie de développement d’une entreprise quelle que soit sa taille est obligatoire».
NB :  La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire »1. Énoncé plus clairement et simplement, c'est « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable »2. À noter qu'en 2010 le Ministère français de l’Écologie, de l’Énergie et du Développement Durable emploie le terme de responsabilité « sociétale », jugé plus large et plus pertinent que « responsabilité sociale ».
La RSE résulte de demandes de la société civile (associations écologiques et humanitaires) d'une meilleure prise en compte des impacts environnementaux et sociaux des activités des entreprises, qui est née, notamment, des problèmes d'environnement planétaire rencontrés depuis les années 1970. Le concept de RSE n’apparaît qu’à partir des années 1960 dans la littérature consacrée aux entreprises (Social Responsabilities of the Businessman de H. Bowen en 1953, et The Responsible Corporation par G Goyder en 1961)3. Il a depuis fait l'objet d'une élaboration théorique chez plusieurs chercheurs anglophones et francophones (voir, notamment les travaux de l'école de Montréal et ceux qui se réfèrent à la Théorie de la régulation4).
La RSE est donc la déclinaison pour l'entreprise des concepts de développement durable, qui intègrent les trois piliers environnementaux, sociaux, et économiques. Elle a été à l'ordre du jour du sommet de la Terre de Johannesburg en 2002, auquel ont participé de grandes entreprises, en particulier françaises, des secteurs de l'environnement et de l'énergie.
La RSE tend à définir les responsabilités des entreprises vis-à-vis de ses parties prenantes, dans la philosophie « agir local, penser global » (René Dubos). Il s'agit donc d'intégrer le contexte mondial et local dans la réflexion stratégique 5.     Source Wikipédia

29 Mars 2015
SOURCE WEB PAR A.At L’ECONOMISTE

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