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Le Sidattes est l’héritier d’une foire lancée en 1940 La ville d’Erfoud prend date

Le Sidattes est l’héritier d’une foire lancée en 1940  La ville d’Erfoud prend date

Après le franc succès de la première édition du Salon international des dattes du Maroc (Sidattes 2010), la ville d’Erfoud abrite, du 10 au 13 novembre, sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la deuxième édition de ce Salon international. Cette manifestation, inaugurée par S.M le Roi Mohammed VI et organisée par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, vient remplacer la fameuse foire des dattes, créée il y a presque 70 ans, puisqu’elle a été instituée par Dahir datant de 1940. Cette nouvelle formule, Sidattes en l’occurrence, a permis de donner une dimension internationale à l’événement. Le Sidattes 2011 constitue donc à la fois une continuité et un renouvellement de l’ancienne foire. Il s’agit désormais d’un rendez-vous international de référence du palmier dattier, visant à réaliser un véritable exploit, au niveau de la qualité, mais aussi d’insuffler une nouvelle dynamique socioéconomique dans la région. Pour les producteurs marocains, c’est une occasion inespérée de profiter des progrès technologiques, en matière de production et de valorisation des dattes. En marge de ce Salon, des ateliers scientifiques seront organisés par des experts internationaux, ainsi que des conférences autour de l’espace oasien, en plus d’animations culturelles et artistiques. Plusieurs thématiques seront au programme, telles que la création et la conduite des vergers, la protection et l’amélioration des produits, mais aussi la valorisation des secteurs de la filière. La lumière sera également projetée sur la place de la datte marocaine dans les marchés nationaux et internationaux. Ce Salon érigé sur une superficie de 30.000 m2 prévoit environ 60.000 visiteurs. Il verra la participation d’exposants venus d’une dizaine de pays arabe, tels que l’Algérie, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, les Emirats-Arabes-Unis ou encore l’Arabie Saoudite. Rappelons que, sur le plan économique, la production nationale des dattes atteindrait les 100.000 tonnes par an, soit environ 3% de la production mondiale moyenne. Ce qui élève le Royaume au 8e rang, à l’échelle internationale. Selon le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, la superficie moyenne actuelle réservée à la production de dattes est évaluée à 48.000 ha, avec près de 4,8 millions de palmiers dattiers, dont 41% sont productifs. Les zones de production sont principalement situées le long des vallées du Ziz et de Drâa. En effet, l’activité phoenicicole assure des revenus agricoles à hauteur de 60% pour plus de 1,4 million d’habitants. D’autre part, cette filière assure, en plus de la datte, divers matériaux destinés à l’artisanat ou à la production d’énergie, et contribue à la stabilisation financière des populations des zones présahariennes à équilibre agro-écologique fragile. En outre, la production marocaine des dattes se distingue par sa grande variété: Mejhoul, Boufeggous, Bouskri, Jihel et d’autres. En ce qui concerne les importations moyennes des dattes, elles sont estimées à 30.000 tonnes/an, en provenance principalement de l’Irak (40%), de la Tunisie (35%), de l’E.A.U (7,5%) et de l’Egypte (5%). Mais la consommation nationale de cette denrée, 3 kg/habitant par an, reste largement en deçà du niveau enregistré dans les zones de production, et qui est en moyenne de 15 kg/habitant. Selon le ministère de tutelle, une stratégie de développement de la filière a déjà été établie. Elle consiste à élargir la superficie de production pour atteindre 2,9 millions de plants à l’horizon 2020. Le but fixé à long terme étant de produire 185.000 tonnes à l’horizon 2030. Par ailleurs, cette stratégie vise à valoriser la datte marocaine en améliorant aussi bien la qualité de production que les conditions de commercialisation. Samedi 12 Novembre 2011 SOURCE WEB Libération DNES Par MEHDI OUASSA