Discours Royal à l'occasion du 36e Anniversaire de La Marche Verte
S.M. le Roi appelle à un Maghreb qui transcende l'enfermement dans «les postures figées» et «les antagonismes stériles» Publié le : 08.11.2011 | 15h15 Une fois de plus, S.M. le Roi Mohammed VI appelle à un Maghreb qui transcende l'enfermement dans «les postures figées» et «les antagonismes stériles». Un nouveau Maghreb qui répond aux aspirations des générations présentes et à venir. Le nouveau Maghreb, a dit S.M. le Roi dans un discours à la Nation à l'occasion du 36e anniversaire de la Marche Verte, serait «un véritable moteur de l'unité arabe, un partenaire agissant de la coopération euro-méditerranéenne, un facteur de stabilisation et de sécurisation de la zone sahélo-saharienne et un acteur structurant de l'intégration africaine». En effet, cet idéal maghrébin suscite un immense espoir auprès des populations. Malgré les vicissitudes du temps, l'idéal maghrébin existe réellement. Tous les arguments militent en faveur d'une telle option : l'histoire, la culture, la proximité géographique, les nécessités du commerce et de l'économie. Conscient de cet enjeu, le Maroc, pays fondateur de l'UMA, n'a cessé d'intensifier les efforts en vue de redynamiser les structures de l'Union et de traduire dans les faits les appels incessants à sa relance pour sortir son action de la morosité. Conscient de la gravité de cette situation qui perdure depuis plusieurs années, le Maroc ne cesse d'appeler l'Algérie à rouvrir sa frontière terrestre avec le Royaume, fermée depuis 1994, et à une normalisation des relations bilatérales, au moment où les autorités algériennes campent sur leur position en ignorant cette initiative de normalisation dictée par les droits et les liens de voisinage et imprégnée d'un esprit maghrébin sincère en vue de transcender les problèmes bilatéraux en suspens dans leur ensemble, de façon à laisser de côté des mentalités obsolètes et des comportements désuets qui portent atteinte, aujourd'hui plus que jamais, au grand rêve d'intégration. Sachant que la fermeture de la frontière a été décidée par l'Algérie de manière unilatérale dans un contexte international, régional et bilatéral aujourd'hui dépassé. En effet, les canaux de communication entre ces deux pays voisins ne se sont jamais interrompus. Des ambassades fonctionnent de part et d'autre. Toutefois, le bilan des échanges commerciaux entre les deux pays demeure très faible, puisqu'il ne dépasse pas 2% du volume global du commerce extérieur du Maroc. Un manque à gagner autrement important pénalise certainement l'économie des pays du Maghreb. Car, le niveau du commerce inter- maghrébin ne dépasse guère 5 à 6% du volume total du commerce extérieur des cinq pays membres. Pour S.M. le Roi, le moment est venu pour chacun de prendre ses responsabilités, réitérant la disposition du Maroc à tout mettre en œuvre, tant sur le plan bilatéral et notamment avec l'Algérie pour l'édification d'un Maghreb qui ouvre la voie au dialogue, à la concertation, à la complémentarité, à la solidarité et au développement. Le Souverain a souligné dans ce cadre que l'intégration maghrébine ne pourrait toutefois être réalisée que si l'intégrité territoriale des pays membres était respectée, réaffirmant l'attachement du Royaume à une solution politique définitive négociée du différend régional artificiel autour du Sahara sur la base de l'Initiative d'autonomie. L'UMA demeure donc une aspiration populaire et un choix stratégique incontournable ainsi qu'un instrument efficace de la coopération et de la solidarité entre ses Etats membres face aux défis imposés par les mutations économiques rapides. Elle est, la seule, en mesure de constituer une plate-forme dynamique sur la voie de la mise en place d'un partenariat euro-africain visant à concrétiser le développement durable du continent africain et à promouvoir sa stabilité. SOURCE WEB Par El Mahjoub Rouane | LE MATIN