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36e Anniversaire de la Marche verte

36e Anniversaire de la Marche verte

Le Trône et le peuple unis par des liens indéfectibles Initiée d'une main de maître, cette Marche, qui a révélé le génie politique incomparable de feu S.M. Hassan II, est entrée dans la légende et appartient désormais au patrimoine universel. Publié le : 04.11.2011 | 15h10 Le Maroc célèbre ce dimanche le 36e anniversaire de la Marche Verte, un événement historique déterminant qui traduit avec force la symbiose entre le Trône et le peuple, unis par des liens indéfectibles et portés par le même élan au service des causes nationales, en premier lieu de la cause de la marocanité du Sahara, qui constitue une source inépuisable d'inspiration enracinant dans notre société les valeurs de citoyenneté et favorisant l'adhésion de tous les Marocains, sans exclusive, à la dynamique de développement que connaît le Royaume. Initiée d'une main de maître, cette Marche qui a révélé le génie politique incomparable de feu S.M. Hassan II, est entrée dans la légende et appartient désormais au patrimoine universel au même titre que les grands événements ayant marqué l'histoire de l'humanité. «L'homme semble oublier qu'il peut, par une simple marche pacifique, aboutir à plus de résultats que n'en obtiendrait une entreprise militaire», avait affirmé feu S.M. Hassan II, à la veille du lancement de la Marche Verte, le 6 novembre 1975. Un événement qui allait donner une nouvelle impulsion à la dynamique de l'histoire du Royaume. En effet, la Cour internationale de justice avait rendu son avis consultatif stipulant que le Sahara n'avait jamais été «terra nullius» et qu'il y avait des «liens juridiques d'allégeance» entre ce territoire et le Royaume du Maroc. Dans un discours historique prononcé le 16 octobre 1975, le regretté Souverain avait indiqué : «Le droit a prévalu sur l'injustice et la Cour internationale de justice de la Haye a reconnu que le Sahara n'a jamais été une terre sans maître et confirmé qu'entre le Sahara et le Royaume du Maroc il existait, en effet, des liens juridiques et d'allégeance». Feu S.M. Hassan II avait également ajouté : «Le monde entier a reconnu que le Sahara était le nôtre depuis très longtemps, le monde entier a reconnu qu'il existait des liens entre le Maroc et le Sahara qui n'ont été altérés que par le colonisateur». «Il ne nous reste donc qu'à entreprendre une marche pacifique du Nord au Sud (…) pour nous rendre au Sahara et renouer avec nos frères», avait souligné le regretté Souverain. Ayant pour seules «armes» le drapeau national et le Saint Coran et imprégnés des vertus de paix et de fraternité, les 350.000 volontaires, qui ont afflué des différentes régions du Royaume, répondant à l'appel lancé par le regretté Souverain, ont fait une excellente démonstration pour les peuples du monde quant à la fidélité aux valeurs de patriotisme et d'abnégation au service des causes justes, surtout lorsqu'elles s'appuient sur des méthodes alternatives bannissant le recours à la force pour le règlement des conflits, inscrivant ainsi en lettres d'or une nouvelle page glorieuse dans l'Histoire de la Nation marocaine. Dans son livre «Un demi-siècle dans les arcanes de la politique», le professeur Abdelhadi Boutaleb témoigne: «Le chiffre de 350.000 personnes a été avancé. Or, je sais que les marcheurs étaient au nombre de 524.000. Quand, au départ, on avait ouvert la voie aux volontaires, leur nombre avait atteint 3 millions. Ensuite, il a été envisagé de le ramener à un million et, enfin, il a été fixé à 524.000. Feu S.M. le Roi Hassan II a ordonné que toutes les couches de la population marocaine, des différents villes et villages, y participent». De même, on a ouvert la voie à la participation de délégations venues de pays frères et amis. Il y avait des volontaires d'Arabie Saoudite, d'Irak, du Qatar, du Koweït, de la Jordanie, du Liban, du Soudan, du Sultanat d'Oman et du Gabon. D'autres sont venus même des Etats-Unis pour représenter une organisation non gouvernementale. Ils étaient contre le colonialisme et soutenaient la libération du Sahara. Chacun hissait le drapeau de son pays. Les marcheurs portaient le Coran comme gage de paix, pour montrer que le Maroc ne partait pas pour une quelconque conquête. 500.000 exemplaires du Livre Saint ont été imprimés et distribués. Sur le plan logistique, 12.000 camions et 113 trains ont été mobilisés pour transporter les volontaires de leurs régions à Marrakech. De là à Tarfaya, le transport s'est effectué par camions. Lundi 3 novembre à Agadir : le président de la Jemaâ sahraouie, Haj Khatri Ould Saïd Joumani, présidant une délégation venant de Laâyoune, renouvelait l'allégeance à S.M. Hassan II. Devant le regretté Souverain, il a dit : « Je suis venu, au nom de tous les habitants et des tribus du Sahara, rendre à Votre Majesté l'allégeance de nos ancêtres à vos aïeux. Je suis venu par patriotisme, car le Sahara est partie intégrante du Maroc, nous n'avons jamais cessé d'être Marocains ». La venue au Maroc du président de la Jemaâ était tout un symbole. Mardi 4 novembre, S.M. feu Hassan II donne l'ordre de départ de la Marche dans un discours prononcé à Agadir : «Accomplis donc la marche bénie et remercie Dieu de Nous avoir guidé sur le droit chemin». Et alors que le Conseil de sécurité se réunissait à huis clos pendant 90 minutes, le monde assistait à un véritable acte de foi unissant un Roi et un peuple en une résolution inébranlable qui avait mené à une modification radicale de la position espagnole. Kurt Waldheim, secrétaire général de l'ONU, déclarait croire en la possibilité d'un compromis. Mercredi 5 novembre à 10h30, les premiers volontaires franchissaient la frontière et s'arrêtaient un moment à Tah pour prier et y hisser le drapeau national. La marche s'étirait sur plusieurs kilomètres. Les messages de soutien affluaient au Cabinet Royal. Les choses, dès lors, s'accélèrent. En ce 6 novembre, les volontaires poursuivaient leur Marche ; le Conseil de sécurité se réunissait à nouveau. Le Souverain adressait un message au président de ce Conseil dans lequel Sa Majesté réaffirmait que «cette Marche ne se départira, à aucun instant, du caractère pacifique qui en a inspiré l'initiative et qui sera maintenu pendant son déroulement». Le 7 novembre, une deuxième colonne de 100.000 volontaires franchissait l'ex-frontière. Trente-cinq ans après cette grande épopée, le Maroc est bien chez lui dans ses provinces du Sud, appuyé en cela sur un droit historique, une identité marocaine et des liens remontant à plus de 12 siècles. Le projet d'autonomie dans le cadre de la souveraineté du Royaume Vendredi 24 mars 2006 est une date qui restera gravée dans la mémoire des habitants de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia Al Hamra. Ce jour-là, S.M. le Roi Mohammed VI a appelé les fils des provinces du Sud à «engager une réflexion sereine et approfondie, et voir comment ils conçoivent le projet d'autonomie dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale». L'adhésion de ces derniers à l'Initiative Royale ne s'est pas fait attendre. D'où la mise en place du Conseil Royal consultatif pour les affaires sahariennes. Composée de représentants des tribus appartenant aux provinces du Sud, cette institution répond parfaitement aux vœux de S.M. le Roi, exprimés à l'occasion du trentenaire de la Marche Verte. Le Souverain a alors annoncé : «Au même titre que les partis politiques, les populations et les élus de la région, notamment les chefs de tribus, connus pour leurs expériences et leur sagesse, seront consultés à leur tour pour recueillir leurs vues sur le projet de mise en œuvre d'une régionalisation avancée et adaptée aux spécificités de cette région». Le geste Royal a valeur de symbole et de vérité qui tire son fondement de cette noble mission de préserver les acquis du processus d'unification et de consolider une culture de développement économique et social, basée sur une dynamique de régionalisation accordant aux fils des provinces du Sud une large participation à la gestion locale. Il s'agit d'une régionalisation qui permettra aux Sahraouis de gérer eux-mêmes démocratiquement leurs affaires. C'est grâce à cette implication que les provinces du Sud du Royaume ont connu, depuis leur récupération en 1975, un développement soutenu dans divers domaines. Pendant que le Maroc avance sur la voie du développement et du progrès, nos concitoyens séquestrés dans les camps de Lahmada continuent de rallier la mère patrie et de nombreux pays retirent leur reconnaissance à une république fantomatique. Ces pays et autres ONG ne cessent de dénoncer les conditions déplorables dans lesquelles vivent les populations des camps de Tindouf et le traitement inhumain qui leur est infligé par les forces de sécurité du «polisario». Ils expliquent que le polisario, en pleine crise, constitue une menace pour la paix, la sécurité et la démocratie, non seulement au Maghreb, mais également dans le reste du monde. Dans les camps de Tindouf, de nombreuses et graves violations sont commises par le polisario contre les populations retenues contre leur gré, où il n'existe pratiquement pas de liberté de circuler et où la torture est monnaie courante. Là-bas, de jeunes enfants sahraouis sont séparés de leurs familles et déportés par centaines chaque année à Cuba. Aussi, plusieurs rapports onusiens notent que dans ces camps de la honte, la situation alimentaire demeure précaire, alors que les séparatistes continuent de détourner à leur profit l'aide humanitaire internationale destinée aux populations civiles. SOURCE WEB Par El Mahjoub Rouane | LE MATIN