14 août 1979, Oued Eddahab renouvelle son allégeance au Roi du Maroc
La parfaite symbiose entre le glorieux Trône et les fils des provinces du Sud
Le peuple marocain célèbre ce jeudi, le 35e anniversaire de la récupération de Oued Eddahab, une étape cruciale dans le processus de parachèvement de l'indépendance et de consécration de l'intégrité territoriale du Royaume. Dans la soirée du mardi 14 août 1979, une délégation de 360 personnes mandatées par les populations de cette région du Sahara marocain a renouvelé à feu S.M. Hassan II le serment d’allégeance, au cours d’une cérémonie particulièrement émouvante organisée au Palais royal à Rabat. Ce fut un moment historique immortalisé par l'allocution dans laquelle le regretté Souverain avait affirmé : «Nous venons de recevoir en ce jour béni, votre serment d'allégeance, que Nous préserverons et conserverons précieusement, comme un dépôt sacré. Désormais, vous devez honorer ce serment. De Notre côté, Nous nous faisons également un devoir de garantir votre défense et votre sécurité et d'œuvrer sans relâche pour votre bien-être. Soyez donc, Mes chers fils, les bienvenus au sein de votre patrie. Rendons grâce au Tout-Puissant de Nous avoir comblés de ses bienfaits en rattachant le Sud de Notre pays à sa patrie Nord et en restaurant les liens de sang entre ses fils».
Lors de cette cérémonie, feu S.M. Hassan II avait également procédé à la distribution d'armes aux représentants des tribus, un geste fort et symbolique de la poursuite de la lutte pour la défense de l'intégrité territoriale et l'instauration de la sécurité dans les provinces récupérées. Peu de mois allaient s'écouler avant que ne se renouvelle la rencontre entre l'architecte de la glorieuse Marche verte et les fils de la province de Oued Eddahab à l'occasion de la visite historique effectuée le 4 mars 1980 par le regretté souverain à Dakhla. Cette visite a consacré, une nouvelle fois, la parfaite symbiose entre le glorieux Trône et les fils des provinces du Sud. Ce lien indéfectible qui constitue le ciment de la cohésion de la nation a mis en échec toutes les manœuvres ourdies par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc. Depuis, le Royaume a œuvré à la promotion économique et sociale de ses provinces du Sud en vue de les intégrer dans le processus du développement global et durable. Persévérant sur la voie tracée par son auguste père, S.M. le Roi Mohammed VI accorde un intérêt particulier aux provinces du Sud en y assurant un essor économique et en consolidant la mobilisation nationale pour déjouer toutes les conspirations des ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc.
L’année 2014 a été marquée par la visite historique de S.M. le Roi Mohammed VI à Dakhla. La visite royale effectuée en avril dernier revêtait une forte dimension politique en ce qu’elle est une occasion pour préserver les acquis et faire face aux manœuvres des ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume. Ce déplacement, le troisième du Souverain dans la province de Oued Eddahab, intervenait dans une conjoncture particulière marquée par la multiplication des chantiers de réforme et de développement qui placent l’élément humain au cœur des préoccupations. Amir Al Mouminine a accompli la prière du vendredi à la mosquée Assalam à Dakhla, en présence du ministre d’État ivoirien. Un accueil des plus chaleureux a été réservé à S.M. le Roi, à l’issue de la prière, par les habitants de la ville de Dakhla qui se sont massés tout au long des voies et artères menant à la mosquée pour souhaiter la bienvenue au Souverain dans la ville de Dakhla, et dans les provinces du Sud du Royaume qui connaissent une grande dynamique de développement, à l’instar des autres régions du Maroc.
Concernant la question de l'intégrité territoriale et le soutien de la communauté internationale à l'initiative d'autonomie dans les provinces du Sud, S.M. le Roi a réitéré, dans le discours du Trône de 2014, la position ferme du Maroc. Le Souverain a souligné : «Nous avons imprimé une touche particulière et novatrice à notre action diplomatique, grâce à l’indépendance et au réalisme de notre politique extérieure. Nous veillons aussi à ce que toutes les forces vives du pays continuent à s’impliquer dans la défense des intérêts supérieurs de la nation, avec au premier chef, l’intégrité territoriale qui reste la priorité des priorités». S.M. le Roi a également rappelé que «la question du Sahara, comme Je l’ai réaffirmé plus d’une fois, est la cause de tous les Marocains». «C’est une responsabilité qui nous engage tous.
À cet égard, Nous appelons de nouveau à faire preuve encore et toujours de vigilance et de mobilisation collective et à engager les initiatives nécessaires pour anticiper les manœuvres des adversaires. Car il n’est plus de mise d’attendre ou de compter sur l’autre, ou encore de s’en tenir à de simples réactions. Par ailleurs, Nous réitérons notre attachement à Notre initiative de conférer à Nos provinces du Sud un statut d’autonomie, initiative dont le Conseil de sécurité a, dans sa dernière résolution, souligné une nouvelle fois le sérieux et la crédibilité.
Toutefois, nous n’hypothéquerons pas l’avenir de la région, mais nous y poursuivrons plutôt les chantiers de développement et de modernisation, surtout en allant de l’avant dans la mise en œuvre du modèle de développement de nos provinces du Sud, sur la base d’une approche participative, d’une bonne gouvernance et de projets cohérents et multidimensionnels, ayant vocation à réaliser le développement intégré. D’un autre côté, nous nous apprêtons à mettre en place la régionalisation avancée dans les différentes régions du Royaume, avec, en tête, nos provinces du Sud, étant donné qu’elle permet de respecter les spécificités régionales et favorise une gestion démocratique, par les populations de la région, de leurs affaires locales, dans le cadre du Maroc unifié des régions», a souligné le Souverain.
En effet, la mise en place d'une régionalisation avancée marque un saut qualitatif dans le processus de démocratie locale. Celle-ci doit, selon la nouvelle Constitution approuvée le 1er juillet 2011, conférer aux présidents des conseils régionaux le pouvoir d'exécution des délibérations desdits conseils, en lieu et place des gouverneurs et des walis. Elle doit aussi renforcer la participation de la femme à la gestion des affaires régionales et, d'une manière générale, à l'exercice des droits politiques et procéder à la refonte de la composition et des attributions de la Chambre des conseillers, dans le sens de la consécration de sa représentativité territoriale des régions. La perspective d'une régionalisation en faveur des provinces sahariennes du Royaume constitue, à n'en pas douter, un test exceptionnel pour apprécier la problématique actuelle de la régionalisation. «Si nous nous sommes engagés dans les négociations pour une solution juste et permanente sur la base de l’accord des Nations unies auquel nous sommes restés attachés, c’est parce qu’il a été l’objet d’un large consensus international et parce qu’il s’inscrit avant tout dans le cadre du respect de la souveraineté marocaine et de son intégrité territoriale et est en parfaite conformité avec nos orientations stratégiques, basées sur la démocratie, la régionalisation, la décentralisation et la sauvegarde de la stabilité de la région du Maghreb arabe et le renforcement de l’unité des peuples de la région, au lieu de leur déchirement par la fabrication d’entités fictives», a souligné S.M. le Roi dans un discours historique prononcé le 6 mars 2003 à Laâyoune.
Fort attachement à la signification de ce grand événement
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tout juste après avoir accédé le 30 juillet 1999 au Trône, a dépêché, dix jours plus tard, un émissaire à Dakhla. Il s’agissait de Mohamed Allal Sinaceur, conseiller de S.M. le Roi, porteur d’un message royal pour les populations de cette province. Plus que la sollicitude, ce fut une profession de foi, d’affection et d’attachement. C’était le 13 août 1999, une date symbole, un signe que le nouveau Roi du Maroc, fidèle à l’engagement de son père, son grand-père et ses ancêtres, n’a pas dérogé à la ligne ni à la philosophie qui est au cœur d’une histoire se faisant et jouant un rôle de principe fondateur : la symbiose entre le Souverain et les populations du Sud. Le conseiller de S.M. le Roi avait donné lecture du message royal lors d’un grand meeting à Dakhla, où il soulignait que «parmi les anniversaires bien ancrés en nous et bien enracinés dans nos sentiments, figure cet anniversaire si cher que nous célébrons le 14 août de chaque année, en commémoration de la récupération de la chère province de Oued Eddahab, et en signe d’attachement à la signification de ce grand événement, en l’occurrence des valeurs nationales et l’exercice des responsabilités qu’exige la souveraineté dans sa plénitude sur notre territoire et qui découlent de nos obligations envers nos provinces du Sud. Celles-ci ont été et resteront une partie intégrante de notre territoire national dans le cadre d’un État aux assises bien établies et aux fondements solides.» Le message royal aux populations de Dakhla était venu compléter de manière solennelle l’engagement déjà réaffirmé avec ferveur et détermination par le Souverain dans le discours du 30 juillet 1999 sur le Sahara. La création du Corcas, le renforcement de ses structures institutionnelles et humaines constituent en fait l’instrument opératoire de la vision royale d’une solution politique négociée, qui est aux yeux des responsables de bonne foi plus qu’une caution, mais aussi la proposition la plus audacieuse et la plus plausible.
Le 14 août 1979, la province de Oued Eddahab réintègre la mère patrie
La région de Oued Eddahab-Lagouira se compose de deux provinces : «Oued Eddahab» et «Aousserd». Ces deux entités se subdivisent en 11 communes rurales et 2 communes urbaines. La province mère a été créée le 14 août 1979 par décret n° 2-79-659 du 20 août 1979 à la suite de sa récupération et au renouvellement du serment d’allégeance et de fidélité présenté en cette date par les représentants des tribus de la région à feu S.M. Hassan II.
La position géographique de la région en tant que trait d’union entre l’Afrique subsaharienne et le nord du Maroc et l’importance de ses richesses variées et particulièrement ses ressources maritimes sont autant de facteurs ayant suscité les convoitises et les intérêts des colonisateurs qui avaient commencé à affluer vers cette région du territoire national dès le XVe siècle. Après l’indépendance du Maroc en 1956, l’Armée de libération formée dans cette région s’est soulevée contre les occupants et les habitants en larmes réclamèrent avec insistance le retour du Sahara à la mère patrie et le départ des troupes coloniales. Plusieurs batailles ont été livrées au colonisateur lui infligeant de grandes pertes (Laglates, El Argoub, Oued Shiaf, Touarf et Aguerguer en 1957 et 1958).
Après la dissolution de l’Armée de libération et l’intégration de ses membres dans les Forces armées royales, le combat pour l’intégrité territoriale a pris une autre forme. Le Maroc a porté devant la justice internationale son contentieux territorial avec l’Espagne. À ce sujet et suite à l’avis consultatif émis par la Cour internationale de justice en 1975 au sujet des liens qui unissaient les habitants du Sahara au Maroc, notre pays a organisé le 6 novembre 1975 la Marche verte qui a permis la récupération pacifique des provinces sahariennes spoliées et la libération du joug colonial. Le 14 août 1979, la province de Oued Eddahab réintègre la mère patrie.
13 août 2014 –SOURCE WEB Par El Mahjoub Rouane, LE MATIN
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