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L’innovation méthodologique marocaine : Relier financement, coût-efficacité et action concrète

L’innovation méthodologique marocaine : Relier financement, coût-efficacité et action concrète

Face à ce tableau global, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, présente la CDN 3.0 du Maroc (pour la période 2026-2035) comme une réponse pragmatique visant à combler ces déficits, notamment celui de la mise en œuvre et du financement. Son approche repose sur deux innovations majeures : des indicateurs de coût d’atténuation sectoriels et un couplage flux financiers / projets d’adaptation territoriaux. S’agissant des indicateurs de coût d’atténuation sectoriels, le Maroc introduit l’analyse du coût par tonne de CO2 évitée (en dollars), intégrant les rendements réels sur investissement par secteur. Cette méthode permet d’identifier les leviers d’atténuation les plus efficaces économiquement. Comme le déclare la ministre Benali, «la méthode démontre que l’efficacité économique, la rentabilité financière et les bénéfices environnementaux et sociaux de l’action climatique ne sont ni exclusifs ni contradictoires ». Implication pour les acteurs économiques (industries, énergie, transport) : cette transparence sur le coût réel de la décarbonation par secteur fournit aux entreprises un outil crucial pour prioriser leurs investissements bas-carbone et anticiper les régulations les plus impactantes. Elle permet aussi à l’État de cibler les politiques de soutien (subventions, fiscalité) vers les secteurs où le rendement économique de la réduction carbone est le plus élevé.

Alors que le rapport 2025 de l’OCDE dénonce une action climatique mondiale en panne, le Maroc s’impose à la COP30 comme un acteur moteur du changement avec sa Contribution Déterminée au niveau National (CDN 3.0), une approche inédite visant à transformer les promesses en réalisations concrètes.

Le rapport de l’OCDE, L’Observateur de l’action climatique 2025, souligne trois déficits majeurs : ambition, mise en œuvre et crédibilité juridique. Les engagements actuels restent insuffisants pour contenir le réchauffement à 1,5°C, les émissions dépassant encore de 8 % les trajectoires prévues. À peine 17,7 % des émissions mondiales sont encadrées par des objectifs juridiquement contraignants, mettant en péril la cohérence des politiques climatiques et la compétitivité internationale.

Face à ce constat, le Maroc propose une méthodologie innovante articulée autour de deux leviers :

  1. Des indicateurs de coût d’atténuation sectoriels, mesurant le coût réel par tonne de CO? évitée, afin d’orienter les investissements vers les secteurs les plus efficaces économiquement.
  2. Un couplage entre flux financiers et projets territoriaux d’adaptation, reliant les financements climatiques à des actions locales concrètes (eau, agriculture, résilience côtière).

Avec un objectif de réduction des émissions de 53 % d’ici 2035, le Maroc met l’accent sur la rentabilité économique, la transparence financière et la mesurabilité des impacts.

Cette stratégie, présentée par Leïla Benali, offre un modèle reproductible pour les acteurs publics et privés. Elle pourrait marquer un tournant pour la crédibilité, l’efficacité économique et la gouvernance mondiale du climat, condition essentielle pour restaurer la confiance dans le multilatéralisme.

Le 13/11/2025

Source web par : leseco

https://leseco.ma/business/cop30-linnovation-methodologique-du-maroc-en-reponse-a-linertie-climatique-mondiale.html?utm_source=NewsHORIZONPRESS&utm_medium=email&utm_campaign=newshorizonpress

www.darinfiane.com   www.cans-akkanaitsidi.net    www.chez-lahcen-maroc.com

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