CDSM Entretien avec Mohcine Zouak, doyen de la Faculté des sciences et techniques

«La Conférence des doyens est fondée sur les valeurs de l’indépendance»

Le Matin : Quelle est la motivation derrière la création de la Conférence des doyens des Facultés scientifiques ?

Mohcine Zouak : La Conférence des doyens des Facultés scientifiques du Maroc est un véritable groupement d’experts de calibre dans les domaines de la formation, de la recherche et de la gestion des institutions universitaires, particulièrement dans le secteur des sciences et des technologies. Cette création traduit le souci des doyens membres de la conférence de participer au développement du système national de l’éducation, de la formation et de la recherche au niveau des politiques publiques, mais aussi de contribuer à la définition et à l’analyse des enjeux stratégiques du secteur, ainsi qu’à l’émergence de l’université marocaine de demain. La CDSM est le fruit de profondes réflexions entre les doyens des Facultés scientifiques. Sa création est le résultat d’importants échanges, sur plusieurs années et à différentes occasions et rencontres, particulièrement au lendemain du discours royal lors de la commémoration de la Révolution du Roi et du peuple du 20 août 2013.

La CDSM dépend-elle du ministère de l’Enseignement supérieur ou a-t-elle une relation quelconque avec lui ?

La Conférence des doyens et anciens doyens des Facultés des sciences et des Facultés des sciences et techniques du Maroc est une structure indépendante des réseaux institutionnels et de toute autre institution. Elle est fondée sur les valeurs de l’indépendance institutionnelle, scientifique, politique et académique. Les doyens membres de cette conférence comptent sur cette indépendance politique et administrative pour apporter de la valeur ajoutée qualitative aux évolutions et transformations que vit l’espace de l’enseignement supérieur au Maroc. Première en son genre, la CDSM cherchera à jouer un rôle de force de réflexion au service de l’espace universitaire national, un think tank qui réalise des études et qui offre des propositions dans ses différents domaines d’expertise. La présence d’anciens doyens de Facultés scientifiques est une valeur ajoutée de grande importance pour le Maroc, puisqu’elle permettra de capitaliser et de profiter de l’expérience développée dans leurs parcours professionnels, assez souvent non valorisée et non exploitée. Ceci apporte aussi un recul important et nécessaire pour l’analyse et l’étude des problématiques du secteur de l’enseignement supérieur.

Y a-t-il des projets particuliers en perspective sur lesquels vous souhaiteriez travailler ?

Le plan d’action en cours de finalisation par les organes de la CDSM dressera des priorités dans les domaines de la formation, de la recherche et de la gouvernance. Ce plan d’action devra toucher aux grandes problématiques de l’enseignement supérieur marocain. Il s’agit de se pencher sur des sujets tels que les relations formation-recherche-professionnalisation, université-monde socioéconomique, recherche-valorisation, gestion-gouvernance, la place, le rôle, la formation, le recrutement et les statuts des enseignants-chercheurs, des dirigeants et des personnels, la responsabilisation et les responsabilités dans l’université marocaine, l’évaluation et l’assurance qualité, la coopération internationale et l’ouverture sur les espaces de formation et de recherche dans le monde, la veille réglementaire, le financement du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche... Cette association s’est fixé également comme objectif de développer les aspects sociaux de ses membres et de s’ouvrir sur les plans national et international. 

Les doyens en conclave

L’assemblée générale constitutive de cette conférence a eu lieu le 9 juin dernier. Les élections des treize membres du bureau ont placé Mohcine Zouak (doyen de la FST de Fès) à la présidence, Omar Saddiqi (doyen de la Faculté des sciences Ain Chock de Casablanca) au secrétariat général et Said Amzazi (doyen de la Faculté des sciences de Rabat) à la fonction de trésorier. Selon Mohcine Zouak, l’assemblée générale constitutive a connue une bonne représentation géographique nationale par la participation de doyens de plusieurs facultés de différentes universités marocaines, à savoir Rabat, Fès, Casablanca, Agadir, Mohammedia, Errachidia, Tanger, Marrakech et Beni Méllal.

3 juillet 2014 –SOURCE WEB Par Rachida Bami, LE MATIN

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