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Maroc : une architecture adaptée à la canicule

Maroc : une architecture adaptée à la canicule

Nous nous associons pleinement aux déclarations que pose d’emblée Driss Guessous. « Notre manière de construire doit aujourd’hui évoluer pour s’adapter aux nouveaux défis climatiques », L’architecte rappelle que l’architecture traditionnelle marocaine, avec ses murs épais, ses patios intérieurs ou ses ruelles ombragées, était pensée pour tirer parti du climat, pas pour le subir. Le problème ? Ces logiques ont été progressivement abandonnées au profit de modèles modernes importés et standardisés, peu compatibles avec les réalités thermiques locales.

Face aux canicules extrêmes atteignant 48°C, le Maroc doit impérativement adapter son modèle architectural. Le bâti actuel, hérité de logiques économiques ou esthétiques déconnectées du climat local, se révèle mal armé pour faire face aux vagues de chaleur. Deux architectes, Driss Guessous et Nada Oudghiri, plaident pour une refonte profonde des pratiques, s’inspirant de l’architecture vernaculaire marocaine, pensée pour le confort thermique naturel (murs épais, patios, ombrages…).

Ils appellent à un retour à des matériaux locaux et durables comme le pisé, la terre crue, la pierre ou encore le liège et la laine de bois. En complément, les solutions comme l’isolation par l’extérieur, les toitures végétalisées ou les systèmes de ventilation naturelle sont encore trop peu répandues. L’architecture intérieure, elle aussi, peut jouer un rôle clé en privilégiant des matériaux thermiquement efficaces.

La végétalisation urbaine est un autre levier essentiel pour contrer les îlots de chaleur. Intégrer arbres, sols perméables et design biophilique devient une urgence pour rendre les villes respirables. Malgré l’existence du Règlement thermique de construction depuis 2015, son application reste très inégale, freinée par le manque de contrôles, la méconnaissance des usagers et le contournement des normes.

Le Plan national d’efficacité énergétique prévoit une réduction de 20% de la consommation d’ici 2030, mais la transition reste lente. Seuls quelques projets pilotes, à Casablanca ou Chefchaouen, montrent la voie.

Les deux experts plaident pour une ville compacte mais respirante, intégrant confort, durabilité et savoir-faire ancestral. Plutôt qu’une solution technologique importée, ils défendent un urbanisme enraciné dans le patrimoine et adapté aux défis climatiques locaux.

Le 09/07/2025

Source web par : le360

https://fr.le360.ma/societe/canicules-a-repetition-larchitecture-marocaine-a-lepreuve-du-climat_VWMQHNEIOFATBN65EOLOEQLO4E/

www.darinfiane.com   www.cans-akkanaitsidi.net    www.chez-lahcen-maroc.com

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