Sécheresse au Maroc : alerte sur le cheptel et l’eau

Le Maroc figure parmi les «?points chauds?» mondiaux de la sécheresse, selon un rapport de l’UNCCD et du NDMC. Cette crise, aggravée par le changement climatique et El Niño, provoque des impacts sévères sur l’agriculture et l’élevage. En 2025, le cheptel ovin marocain a chuté de 38?% par rapport à 2016, poussant à l’annulation des sacrifices traditionnels de l’Aïd Al-Adha. Ce recul illustre la vulnérabilité accrue du secteur face à la raréfaction des ressources hydriques.
La sécheresse est décrite comme un «?tueur silencieux?» par l’ONU, mettant en péril les écosystèmes, la sécurité alimentaire et les économies locales. Les zones méditerranéennes, comme le Maroc, l’Espagne et la Turquie, sont considérées comme des indicateurs précoces des défis climatiques à venir. Le coût économique des épisodes de sécheresse a doublé depuis 2000, avec une hausse prévue allant jusqu’à 110?% d’ici 2035.
Le rapport plaide pour des mesures urgentes : systèmes d’alerte précoce, suivi en temps réel, infrastructures résilientes, cultures adaptées et restauration des bassins versants. Il insiste également sur une approche inclusive et sensible au genre.
Parallèlement, le Maroc renforce ses partenariats internationaux : une délégation marocaine a mené en juin 2025 une mission agroalimentaire aux États-Unis, explorant des opportunités commerciales et technologiques pour faire face à la crise hydrique. La délégation comprenait des hauts responsables et des entreprises clés, en collaboration avec la NASDA et l’Almond Board of California. Les discussions ont porté sur la sécurité alimentaire, l’intelligence artificielle appliquée à l’agriculture, et la résilience climatique.
Le Maroc est ainsi au cœur des défis liés à la sécheresse et de la coopération internationale pour y répondre.
Le 09/07/2025
Source web par : lopinion
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