Chine-Afrique : commerce sans taxe pour 53 pays

A la veille de la 4e Exposition économique et commerciale Chine-Afrique à Changsha, les annonces chinoises – offre relative au tarif douanier ciblant les pays africains, et publication de données commerciales record – dessinent un paysage géo économique transformé. Ces annonces, juxtaposées au recul documenté de l’aide publique au développement (APD) occidentale (baisse de 11 points en dix ans selon la Fondation Mo Ibrahim), cristallisent un pivot stratégique : la Chine consolide son rôle de partenaire commercial et d’investisseur pivot, supplantant un modèle d’aide traditionnel en crise.
Es échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont atteint un niveau record de 963,21 milliards de yuans (134 milliards USD) au premier trimestre 2025, en hausse de 12,4 % sur un an. Cette croissance s’inscrit dans une stratégie globale de réalignement économique sino-africain, en contraste avec le recul de l’aide publique au développement (APD) occidentale, qui a chuté de 11 points en dix ans.
À la veille de la 4? Exposition économique et commerciale Chine-Afrique à Changsha, Pékin annonce vouloir étendre le traitement zéro tarif douanier à 100 % des lignes tarifaires pour 53 pays africains, contre 33 actuellement. Cette mesure concerne tous les pays africains entretenant des relations diplomatiques avec la Chine, à l’exception d’Eswatini (allié de Taïwan), et reste conditionnée à la signature d'accords bilatéraux dits de «?développement partagé?».
Ce dispositif favoriserait l’accès sans taxe aux produits africains sur le marché chinois, renforçant leur compétitivité. Toutefois, des obstacles non tarifaires (normes sanitaires, logistique) pourraient persister. Le message est clair : Pékin promeut un modèle de coopération fondé sur le commerce et l’investissement structurant, notamment dans les infrastructures, les énergies renouvelables ou la santé, en lieu et place de l’APD traditionnelle.
L’Afrique reste cependant largement exportatrice de matières premières (cuivre, hydrocarbures, produits agricoles) et peine à s’intégrer pleinement dans les chaînes de valeur industrielles. Pékin entend renforcer son leadership institutionnel via le FOCAC et sa diplomatie du Sud global, affichant sa volonté d'une communauté de destin sino-africaine.
Le 13/06/2025
Source web par : afrique.le360
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