Moudawana : vers la reconnaissance du travail des femmes

Alors que la révision du Code de la famille (Moudawana) est en cours au Maroc, la reconnaissance du travail domestique des femmes en cas de divorce suscite un débat intense. Certains milieux conservateurs redoutent une déstabilisation des équilibres familiaux et une judiciarisation accrue des séparations. Pourtant, la réalité sociale est implacable : des milliers de femmes, comme Samira, se retrouvent sans droits ni ressources après des années passées à élever les enfants, gérer le foyer et soutenir leur mari, sans rémunération ni statut juridique.
Ce vide légal touche particulièrement les femmes au foyer, qui ne bénéficient d’aucune protection économique en cas de rupture. Pour y remédier, associations féminines, juristes et défenseurs des droits humains plaident pour une réforme ambitieuse. Ils réclament l’intégration du travail domestique non rémunéré dans le calcul du partage des biens, voire une indemnisation automatique ou un système de valorisation basé sur les années de vie commune.
Plus qu’une mesure juridique, cette réforme marquerait une avancée majeure vers l’égalité de genre au Maroc. Elle s’inscrit dans la continuité des objectifs du Nouveau Modèle de Développement et des engagements du pays en faveur de la justice sociale et de la reconnaissance du rôle économique des femmes.
Il appartient désormais au législateur de faire de cette réforme un levier de réparation historique. Pour Samira et tant d’autres, ce changement représente l’espoir d’une reconnaissance enfin concrète de leur contribution au foyer et à la société.
Le 04/06/2025
Source web par : lopinion
https://www.lopinion.ma/Moudawana-Le-travail-invisible-des-femmes-enfin-reconnu_a68289.html
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