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DeepSeek : Le chatbot chinois qui défie les restrictions américaines sur l’IA

DeepSeek : Le chatbot chinois qui défie les restrictions américaines sur l’IA

Les restrictions américaines sur l’accès aux puces high-tech visaient à freiner le développement de l’intelligence artificielle (IA) en Chine. Pourtant, elles ont involontairement stimulé l’innovation locale, comme le prouve l’ascension fulgurante de DeepSeek, un chatbot chinois qui rivalise avec ses homologues américains tout en coûtant bien moins cher à développer. Cette percée inquiète les États-Unis, qui voient leur suprématie en matière d’IA remise en question.

Un succès malgré l’embargo technologique

DeepSeek a surpris les experts en égalant les performances des leaders américains de l’IA, malgré l’absence de puces de pointe. Son fondateur, Liang Wenfeng, reconnaît que l’interdiction d’exportation des puces avancées a constitué un obstacle, mais a aussi poussé son équipe à optimiser l’efficacité de leurs modèles.

Jusqu'à fin 2023, la start-up a utilisé des puces H800, moins performantes mais encore autorisées pour l’exportation vers la Chine. Ce défi a conduit DeepSeek à développer des solutions alternatives, prouvant qu’il est possible d'obtenir une IA performante avec des ressources limitées.

Une onde de choc dans la Silicon Valley

L’émergence de DeepSeek a suscité une vague d’inquiétude aux États-Unis. L’investisseur influent Marc Andreessen a comparé cet événement au "moment Spoutnik de l’IA", en référence au choc causé par le lancement du premier satellite soviétique en 1957.

Jusqu’ici, la domination américaine semblait inébranlable avec des géants comme OpenAI et Meta. Les échecs relatifs d’initiatives chinoises, comme Ernie Bot de Baidu, avaient conforté Washington dans l’idée que les restrictions technologiques freineraient durablement l’innovation chinoise. L’arrivée de DeepSeek a remis en cause cette certitude.

Les limites des restrictions américaines

La stratégie américaine repose sur l’accélération des investissements dans l’IA, avec des projets comme "Stargate", porté par OpenAI et SoftBank, visant à injecter 500 milliards de dollars dans les infrastructures IA. Pourtant, DeepSeek a prouvé que des modèles d’IA avancés peuvent être développés avec une fraction des coûts estimés.

Si certains experts restent prudents quant aux véritables investissements de DeepSeek, la pression monte aux États-Unis. Donald Trump lui-même a évoqué la start-up chinoise comme un "avertissement", appelant à renforcer les restrictions sur les puces d’IA et à surveiller davantage les technologies accessibles aux entreprises chinoises.

Vers une intensification de la rivalité technologique ?

Face aux avancées chinoises, Washington pourrait durcir sa politique en combinant restrictions et investissements massifs dans son propre écosystème IA. Pour Rebecca Arcesati, analyste à l’institut Merics, cette crainte de perdre du terrain pourrait accélérer la dynamique d’innovation américaine et redéfinir les alliances stratégiques dans la course mondiale à l’IA.

DeepSeek incarne ainsi une nouvelle réalité : les restrictions américaines ne freinent pas l’innovation chinoise, elles la réorientent. Une donnée que Washington devra prendre en compte dans sa stratégie technologique à long terme.

Le 31/01/2025

Rédaction de lanouvelletribune

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