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Paris limite les locations meublées à 90 jours par an

Paris limite les locations meublées à 90 jours par an

Paris intensifie sa lutte contre les excès liés aux locations meublées. Dès le 1er janvier prochain, les propriétaires de résidences principales dans la capitale ne pourront plus louer leurs biens sur des plateformes comme Airbnb au-delà de 90 jours par an, contre 120 jours actuellement. Une mesure que la Ville justifie en ces termes : « L’objectif est de compliquer la tâche des fraudeurs, et non de pénaliser les Parisiens qui louent occasionnellement pour arrondir leurs fins de mois. »

Cette décision s’inscrit dans la continuité de la loi du 19 novembre 2024, qui donne davantage de pouvoirs aux maires pour encadrer les locations meublées dans les communes touristiques. Paris est la première ville française à appliquer ce durcissement, illustrant sa volonté de rester en tête du combat contre la spéculation immobilière et l’assèchement du marché locatif longue durée.

Une réponse aux dérives des « mini-hôtels temporaires »

Avec plus de 95 000 logements meublés déclarés, dont 78 000 résidences principales transformées en locations touristiques, la capitale fait face à une multiplication des nuisances : surfréquentation des parties communes, perte de diversité des quartiers et disparition progressive des petits commerces de proximité au profit d’établissements destinés aux touristes. La Ville de Paris estime que le phénomène a pris une ampleur préoccupante et qu’il est nécessaire de rééquilibrer la situation en faveur des habitants.

Une mesure contestée par les propriétaires

Pour Marie Pistinier, présidente du Syndicat des Propriétaires de Locations Meublées (SPLM), cette restriction représente un véritable « cadeau de Noël empoisonné ». Elle déplore l’impact des mesures successives sur le pouvoir d’achat des propriétaires, ainsi que sur les recettes fiscales issues de la taxe de séjour. Selon elle, ces décisions n’ont pas permis d’augmenter l’offre de logements pour les Parisiens, mais ont contribué à une hausse des prix des nuitées hôtelières.

La plateforme Airbnb partage cette inquiétude, ayant prévenu dès le 8 décembre dernier que de telles restrictions risquaient de provoquer une flambée des tarifs hôteliers.

Cibler les fraudeurs, pas les particuliers

Consciente des tensions, la Ville de Paris insiste sur le fait que ces mesures visent principalement les investisseurs et gestionnaires professionnels qui exploitent des biens toute l’année, souvent en contournant les règles via plusieurs plateformes. « Paris espère limiter les excès tout en préservant l’esprit de l’économie collaborative », précise-t-elle, soulignant que les Parisiens louant ponctuellement leur logement pour compléter leurs revenus ne sont pas la cible.

Une tendance nationale

Paris pourrait inspirer d’autres villes françaises dans les semaines à venir, alors que la question du logement permanent devient cruciale à l’approche des élections municipales de 2026. Ce resserrement des règles reflète une volonté commune de protéger les résidents face à la pression exercée par les locations touristiques.

Ainsi, la Ville de Paris poursuit son engagement pour une régulation stricte, espérant trouver un juste équilibre entre tourisme et qualité de vie pour ses habitants.

Le 31/12/2024

Rédaction de lanouvelletribune

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