Mohamed Sadiki souligne le rôle du Maroc dans la préservation des biosphères lors de la conférence internationale à Agadir
Agadir – Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a mis en lumière, lundi à Agadir, le rôle actif du Maroc dans le domaine des biosphères.
Lors de la clôture d’une conférence internationale organisée par l'UNESCO et l'Agence nationale pour le développement des Zones oasiennes et de l’Arganier (ANDZOA), sous le thème “Enracinés dans la résilience : Découvrir l’importance du sol dans le développement durable”, M. Sadiki a souligné que cet événement renforce l’engagement du Maroc en faveur de la conservation des ressources naturelles, du développement durable, et de l’amélioration des relations entre l’Homme et l’environnement.
"Le choix du Maroc pour accueillir cette rencontre reflète la reconnaissance internationale du rôle actif du Royaume dans le domaine des biosphères, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi", a-t-il déclaré lors de cette séance de clôture, honorée par la présence de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, ainsi que de nombreux experts et chercheurs internationaux.
M. Sadiki a noté que le Maroc abrite actuellement quatre réserves de biosphère reconnues par l’UNESCO : la Réserve de Biosphère de l’Arganeraie, la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc, la Réserve de Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée, et la Réserve de Biosphère du Cèdre de l’Atlas.
En évoquant la 36e Session du Conseil international de coordination du Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB), qui débutera mardi à Agadir, le ministre a affirmé que le Maroc, par sa diversité biologique et culturelle, offre un terrain exceptionnel pour l’expérimentation et l’innovation dans le cadre de ce programme.
"Depuis son adhésion au programme MAB, le Maroc s’est pleinement engagé dans la protection de ses écosystèmes, qui sont des laboratoires vivants pour des pratiques innovantes de gestion des ressources naturelles, d’adaptation au changement climatique et de promotion de l’éducation environnementale", a-t-il expliqué. Il a ajouté que la gestion durable des ressources naturelles est devenue un levier pour un développement inclusif face aux défis climatiques.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, a harmonieusement intégré les objectifs du programme MAB dans ses politiques nationales, notamment les orientations stratégiques de la déclaration de Lima, démontrant une forte volonté de concilier conservation de la nature et développement humain.
M. Sadiki a souligné l'importance d'une synergie entre les institutions publiques, les autorités locales, les chercheurs, les ONG et les communautés locales. Il a mis en avant les stratégies agricoles, forestières et de développement rural mises en œuvre, qui jouent un rôle clé dans cette dynamique.
"Nous avons mis en place des politiques agricoles durables visant à améliorer toute la chaîne de valeur agricole, tout en assurant la préservation des ressources naturelles et le renforcement de la résilience agricole des espaces ruraux et de leurs communautés face aux défis climatiques", a-t-il déclaré, mettant en exergue les stratégies “Génération Green 2020-2030” et “Forêts du Maroc 2020-2030”.
Le ministre a également souligné les progrès réalisés en matière de gestion des ressources en eau et de reforestation. "Nous avons entrepris des initiatives ambitieuses pour restaurer les écosystèmes dégradés, à travers des programmes de reboisement et de gestion des bassins versants, contribuant ainsi à la lutte contre l’érosion des sols et la désertification. En partenariat avec divers acteurs, nous avons engagé des programmes structurants pour protéger et restaurer les habitats naturels", a-t-il précisé.
Une attention particulière a été accordée à la recherche scientifique appliquée, à l’éducation, à la formation et au renforcement des capacités des acteurs et des communautés locales.
Concernant les efforts d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, M. Sadiki a mentionné d'importants investissements dans la maîtrise de l’eau d’irrigation, son économie et sa mobilisation à partir de sources non conventionnelles, comme le dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation. Les efforts d’atténuation incluent l'extension des plantations pour augmenter le potentiel de séquestration du carbone et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
"Tous ces efforts s’inscrivent dans la concrétisation des engagements internationaux du Maroc, notamment dans le cadre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, la Convention sur la biodiversité, l’Accord de Paris et l’Agenda 2030 portant sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies visant à éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous", a-t-il relevé.
Et le ministre d’ajouter : "La durabilité n’est plus un effet de mode, mais le cheminement logique et nécessaire pour améliorer les conditions de vie des populations et la prospérité des États".
Le 02/07/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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