Nomination de Chakib Benmoussa à la tête du HCP : Un remaniement attendu pour assurer la continuité de la réforme de l'Éducation nationale

Le remplaçant de Chakib Benmoussa à la tête du ministère de l'Éducation nationale est très attendu par l'opinion publique et les acteurs du secteur éducatif, qui ont suivi et soutenu la réforme en cours. La nomination surprise de Benmoussa, ce vendredi 18 octobre 2024, en tant que Haut-Commissaire au Plan (HCP) a suscité des réactions, d'autant plus que ce poste, qui a rang de ministre, est crucial pour le débat économique institutionnel du pays.
Aux côtés d'autres figures indépendantes comme le président du CESE, le gouverneur de la Banque centrale et le président du Conseil de la concurrence, Chakib Benmoussa a joué un rôle clé dans les discussions économiques et sociales du Royaume. Son départ du ministère de l'Éducation, où il a lancé une réforme historique associée à son nom, laisse place à de nombreuses interrogations quant à la suite de cette réforme majeure.
Benmoussa, qui jouit d'une légitimité incontestable en tant qu'ancien président de la commission du nouveau modèle de développement, laisse derrière lui un défi de taille pour son successeur. Les milieux éducatifs et économiques attendent impatiemment l'annonce de son remplaçant, tant l'enjeu est colossal pour assurer la continuité d'une mission jugée historique.
Où en est la réforme de l'Éducation nationale ?
Indépendamment du choix du prochain ministre, la réforme de l'Éducation nationale, entamée par Benmoussa, a déjà franchi des étapes cruciales. Le bilan de cette réforme, qui doit aboutir en 2026, est encourageant. Une évaluation indépendante menée par le MIT et l'Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) a récemment révélé que les "écoles pionnières", mises en place dans le cadre de cette réforme, produisent des résultats impressionnants, plaçant le Maroc parmi les 1% des meilleurs systèmes éducatifs au monde.
Ces écoles pionnières ont permis d'améliorer considérablement les performances des élèves en mathématiques et en langues, domaines où les résultats étaient auparavant médiocres. Grâce à l'engagement des enseignants et à la mobilisation du ministère, 2 000 nouvelles écoles ont adopté ce système à la rentrée 2024, touchant ainsi un million d'élèves supplémentaires. Les "collèges pionniers" ont également été lancés cette année, inscrivant la réforme dans une démarche systémique, non séquentielle.
Défis et continuité
L'un des principaux enjeux reste la réduction des déperditions scolaires. Benmoussa a introduit des programmes de remédiation, notamment le programme "Teaching at the Right Level" (TaRL), permettant un rattrapage rapide et efficace des élèves en difficulté. Cette approche contribue à réduire l'exclusion scolaire et à améliorer l'inclusion sociale et économique.
Le défi qui attend le prochain ministre de l'Éducation nationale sera de maintenir le rythme de cette réforme systémique, sans déstabiliser l'édifice en place. Il devra rapidement rallier le corps enseignant, vecteur clé du changement, et continuer à instaurer la confiance pour garantir la réussite de cette ambitieuse transformation éducative. Comme le souligne l'un des observateurs : "Le vrai défi sera celui de la continuité".
Le 22/10/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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