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Ascension de la famille Ould Errachid : Sidi Mohamed Ould Errachid succède à Naam Miara à la présidence de la deuxième Chambre

Ascension de la famille Ould Errachid : Sidi Mohamed Ould Errachid succède à Naam Miara à la présidence de la deuxième Chambre

La présidence de la deuxième Chambre du Parlement marocain semble désormais sous l'influence croissante de la famille Ould Errachid. Le 11 octobre 2024, lors de l'ouverture de la session parlementaire d'automne, Sidi Mohamed Ould Errachid, membre du parti de l'Istiqlal, a été élu président de cette institution pour la seconde moitié de la législature actuelle. Son élection, soutenue par la majorité, marque la continuité familiale, puisqu'il succède à son beau-frère, Naam Miara, pressenti pour intégrer le gouvernement lors du prochain remaniement.

Cette succession familiale soulève des questions sur le monopole des Ould Errachid dans cette institution parlementaire. Sidi Mohamed Ould Errachid, candidat unique, a accédé à ce poste grâce au soutien indéfectible de son père, Hamdi Ould Errachid, homme fort de l'Istiqlal et influent maître politique de Laâyoune. Hamdi, figure incontournable de la scène politique saharienne, a largement contribué à l'élection de Nizar Baraka à la tête du parti en 2017, évitant ainsi un second mandat d'Hamid Chabat, considéré comme dangereux pour l'avenir de l'Istiqlal.

Hamdi Ould Errachid, surnommé le "seigneur du Sahara", est issu de la tribu influente des Rguibat et règne sur Laâyoune depuis 2002. Sa fortune colossale, issue de plusieurs secteurs économiques, et son contrôle sur les institutions politiques locales font de lui un acteur central dans la région. Au-delà de ses mandats, ses proches occupent des positions stratégiques : son neveu Brahim Ould Rachid préside la région Laâyoune-Sakia Al Hamra, son cousin Sidi Khalil Ould Errachid est à la tête de la Chambre de commerce, tandis que la Chambre d'agriculture est dirigée par Ahmed Ahmimid.

L’ascension politique d’Hamdi Ould Errachid a débuté au début des années 2000, période durant laquelle il a joué un rôle crucial dans l'opération de recensement pour le référendum d'autodétermination, finalement abandonné par l'ONU. Son influence s'est consolidée en 2003 lorsqu'il a remplacé son frère cadet, Khelli Henna Ould Errachid, au Parlement et à la tête du conseil municipal de Laâyoune. Khelli, autrefois très médiatisé pour ses positions sur le dossier du Sahara, s'est progressivement retiré, laissant la voie libre à Hamdi.

Aujourd'hui, le système politique de Laâyoune et ses environs est solidement contrôlé par la famille Ould Errachid, avec une mainmise sur les postes clés. Le rôle de Hamdi et de ses proches dans l’arène politique saharienne ne cesse de croître, faisant de cette dynastie une force incontournable au sein de l’Istiqlal et au-delà.

Le 22/10/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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