Tensions dans l'Éducation : Les Spécialistes en Éducation et Affaires Sociales Boycottent les Tâches Administratives

À l'approche de la rentrée scolaire au Maroc prévue le 9 septembre, le secteur de l'éducation est en pleine agitation. Les spécialistes en éducation et en affaires sociales se mobilisent pour boycotter les tâches administratives, protestant contre une décision controversée du ministère de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports. Cette décision impose aux cadres de signer leurs procès-verbaux de rentrée en présence d'autres instances et catégories, en dehors du personnel enseignant, provoquant une vague de mécontentement.
Dans un communiqué adressé à Hespress FR, la commission nationale des cadres spécialisés affiliée à la Fédération nationale de l'enseignement (FNE) a exigé une révision « urgente et immédiate » de la circulaire ministérielle 016.24, en particulier des articles 4 et 14. Cette demande vise à harmoniser les dates de signature des procès-verbaux de rentrée et de sortie des spécialistes en éducation et en affaires sociales avec celles du personnel enseignant, en reconnaissant leur appartenance à la même instance.
Les spécialistes, qui espéraient une révision favorable de la circulaire, ont été consternés par la persistance du ministère dans ce qu'ils perçoivent comme une politique de « mépris et d'ignorance ». Un récent communiqué sur la rentrée scolaire stipule en effet que la signature des procès-verbaux doit se faire en présence d'autres catégories, sans tenir compte des nouvelles dispositions du décret 2.24.140, notamment ses articles 5, 10, et 15, qui régissent les employés du ministère de l'Éducation nationale.
La commission a vivement critiqué ce traitement, qualifiant d'« inacceptable » l'utilisation des spécialistes comme simples administrateurs pour combler le manque de ressources humaines dans les établissements scolaires. Elle appelle le ministère à respecter ses engagements en matière de qualité, en travaillant de manière responsable pour améliorer les conditions de travail dans le secteur et en rendant justice à tous les travailleurs de l'éducation.
De plus, la commission syndicale réclame le versement des indemnités complémentaires pour les spécialistes en éducation et en affaires sociales, ainsi qu'une accélération du traitement des indemnités en suspens pour les spécialistes en administration et en économie. Elle met en garde contre toute tentative d'exclure ces spécialistes des indemnités spéciales destinées aux établissements de pointe, soulignant qu'ils font partie intégrante de l'équipe éducative.
Enfin, la commission demande l'intégration effective de tous les contractuels dans la fonction publique, par la création de postes budgétaires centralisés dans la loi de finances. Elle plaide pour un mouvement de mutation électronique transparent, dévoilant les établissements concernés et non conditionné par l'approbation des supérieurs, tout en insistant sur la nécessité de respecter pleinement les accords des 10 et 26 décembre. La commission avertit que toute tentative de procrastination ou de contournement des droits des travailleurs ne ferait qu'exacerber les tensions et le mécontentement au sein du secteur.
Le 04/09/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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