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Le Maroc, pionnier africain de la Formule 1 : Retour sur le Grand Prix historique de 1958 à Aïn-Diab

Le Maroc, pionnier africain de la Formule 1 : Retour sur le Grand Prix historique de 1958 à Aïn-Diab

Le Rwanda est en pourparlers avec les dirigeants de la Formule 1 pour accueillir un Grand Prix dans les années à venir. Ce projet ambitieux, centré sur la construction d'un circuit permanent, sera discuté plus en détail à la fin du mois de septembre, selon le patron de la F1, Stefano Domenicali, dans une déclaration au site motorsport.com.

Confirmée par la Formule 1, cette initiative marque un effort pour ramener le championnat sur le continent africain, une première depuis le Grand Prix d'Afrique du Sud en 1993. "Nous souhaitons revenir en Afrique, mais il est crucial de trouver les bons partenaires et les bons investissements", a ajouté Domenicali.

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L'affiche officielle du GP Ain Diab de Formule 1.
© Copyright : DR

Si ce projet aboutit, le Rwanda deviendrait le troisième pays africain à accueillir un Grand Prix de F1, après le Maroc et l'Afrique du Sud.

À jamais le premier

En 1958, le Maroc a gravé son nom dans l'histoire du sport automobile en devenant le premier pays africain à accueillir un Grand Prix de Formule 1. Cet événement historique s'est déroulé sur le circuit d'Aïn-Diab à Casablanca, un tracé audacieux qui a réuni les plus grands pilotes de l'époque pour une course mémorable. Au-delà de l'exploit sportif, cet événement a symbolisé l'ambition du Maroc de se positionner parmi les grandes nations, affirmant sa présence sur une scène internationale alors dominée par l'Europe et les États-Unis.

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Le tracé ddu circuit de Casablanca de F1.
© Copyright : DR

Le circuit d'Aïn-Diab, long de 7,618 kilomètres, utilisait les routes existantes entre la corniche de Casablanca, la route d’Azemmour, et le boulevard Sidi Abderrahmane. Transformer ces voies en un circuit pour les voitures les plus rapides du monde relevait d'une audace exceptionnelle. Les virages serrés et les longues lignes droites exigeaient des pilotes une maîtrise technique de haut niveau et une concentration absolue.

L'histoire du circuit d’Aïn-Diab avait commencé en 1952 avec les « 12 Heures de Casablanca », une course d’endurance prestigieuse. L'écurie Ferrari avait même conçu la Ferrari 500 Mondial pour cette course. Bien que cette voiture n’ait participé qu’à deux épreuves, elle symbolisait l'intérêt croissant pour le sport automobile au Maroc, un pays en pleine transition entre tradition et modernité.

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© Copyright : DR

En 1953, le circuit d’Aïn-Diab accueillit à nouveau les « 12 Heures de Casablanca », remportées par Giuseppe Farina et Piero Scotti sur une Ferrari 375 MM, renforçant ainsi la réputation du circuit. Toutefois, aucune course n'eut lieu entre 1954 et 1956. Pendant cette période, le circuit d'Agadir prit le relais avec le Grand Prix automobile d’Agadir, bien que celui-ci n'ait jamais atteint la renommée internationale d'Aïn-Diab.

En 1957, le circuit d’Aïn-Diab revint sur le devant de la scène avec un Grand Prix hors championnat, remporté par le Français Jean Behra sur une Maserati, annonçant l’événement historique qui suivrait.

La première victoire britannique

L'apogée de cette histoire se déroula en octobre 1958, lorsque le circuit d'Aïn-Diab fut choisi pour la dernière manche du championnat du monde de Formule 1. Ce fut un moment décisif pour le sport automobile et pour le Maroc. Deux pilotes britanniques, Mike Hawthorn pour Ferrari et Stirling Moss pour Vanwall, se disputaient le titre mondial. Sur un circuit désormais long de 8 kilomètres, Moss remporta la course, mais c'est Hawthorn qui, grâce à un point crucial obtenu pour le meilleur tour, devint le premier champion du monde britannique.

Malheureusement, la course fut marquée par le tragique accident de Stuart Lewis-Evans, qui succomba à ses blessures, ce qui conduisit la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) à ne pas retenir la candidature du Maroc pour l'édition de 1959, mettant ainsi fin au rêve d'un troisième Grand Prix du Maroc.

Le 24/08/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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