Relance du projet minier d'Achmmach : Atlantic Tin mise sur les équipements de Samine pour produire plus de 85 000 tonnes d'étain

Après avoir acquis les parts de Samine, l'entreprise australienne Atlantic Tin prévoit de relancer son projet minier d'Achmmach en 2026, situé au Sud-Ouest de Meknès. Ce projet, en attente depuis plusieurs années, permettra de produire plus de 85 000 tonnes d'étain sur une durée de 17 ans.

Atlantic Tin, confrontée à une crise de liquidités, n'avait pas pu mener à bien ce projet d'envergure, malgré les études réalisées et les autorisations obtenues. Cependant, avec l'acquisition de 100 % du capital de Samine, la compagnie entend exploiter les équipements miniers de celle-ci pour relancer son projet dans les meilleurs délais et à moindre coût.

Les équipements de Samine, toujours exploitables mais nécessitant des travaux de remise en état, permettront à Atlantic Tin de réutiliser les déchets raffinés comme matériau de remblai, minimisant ainsi l'impact environnemental du projet. Cette initiative s'inscrit dans la vision du Maroc de produire 50 % de son énergie à partir de ressources renouvelables d'ici 2030.

Atlantic Tin prévoit d'utiliser les infrastructures actuelles de Samine dans la première phase du projet, notamment un laboratoire, une unité de broyage, une unité de réactifs et des équipements de gestion de produits stériles. Des améliorations seront également apportées pour accueillir l'équipement de préconcentration et une unité de traitement par gravité sera construite.

Grâce aux équipements de Samine, Atlantic Tin estime que la valeur actuelle des bénéfices du projet, après impôts, est d'environ 307 millions de dollars, avec un taux de rendement interne de 45 % pour un prix d'étain de 30 000 dollars la tonne. Avant de relancer le projet sur le terrain, la compagnie compte finaliser une étude de faisabilité d'ici la fin de l'année.

Une fois achevé, ce projet permettra d'atteindre une production de plus de 85 000 tonnes d'étain sur 17 ans, avec un débit de pointe de 5 000 tonnes par an dans la première phase, contre 9 000 tonnes par an dans la deuxième phase. Le coût d'investissement initial est estimé à 54 millions de dollars, contre 96,4 millions de dollars prévus précédemment.

Le rapport de réévaluation du projet mentionne également une série de possibilités d'expansion, notamment l'exploration de zones minières supplémentaires dans la région de Meknès.

Le 12/06/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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