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Une Année Noire pour les Cultures de Melons et Pastèques au Maroc

Une Année Noire pour les Cultures de Melons et Pastèques au Maroc

La campagne des pastèques et des melons au Maroc traverse une période difficile. Les conditions météorologiques capricieuses ont quasiment suspendu la production. Les principales régions productrices, notamment Souss, Al Haouz, El Kelaa des Sraghna, Settat et Beni Mellal, subissent des températures exceptionnellement basses pour cette saison. Ce climat inhabituel retarde la croissance des fruits et exacerbe les problèmes de production déjà causés par la sécheresse et les restrictions imposées.

Les agriculteurs marocains, particulièrement affectés par les changements climatiques ces dernières années, voient leurs récoltes de pastèques et de melons menacées. Dans le Sud, la production de ces fruits sucrés pourrait être presque nulle cette année. Les volumes réduits et la rareté entraîneront probablement une hausse des prix.

Ahmed Bouljid, un exportateur de fruits, a confirmé à Fresh Plaza que la campagne est presque suspendue. Les récoltes de la région de Zagora, par exemple, sont déjà épuisées. Au début de la saison, Zagora exportait 400 à 500 tonnes de pastèques par jour, atteignant parfois 1 000 tonnes. Aujourd'hui, les ports sont presque vides.

Bouljid anticipe une reprise de la production dans quelques semaines, avec un pic prévu pour la mi-juin. Les exportateurs se sont adaptés aux nouvelles exigences sanitaires, bien que la saison ait commencé avec des difficultés dues à des niveaux élevés de résidus de pesticides. Grâce au soutien des organismes marocains comme l'ONSSA et Morocco Foodex, les processus d'exportation ont été stabilisés, garantissant la qualité des produits pour les marchés internationaux.

Cette situation fait suite à une décision radicale prise en janvier 2024 dans la région d'Agadir-Zagora, limitant la culture des pastèques et des melons à un hectare par exploitation. Des commissions ont été mises en place pour détruire les plantations dépassant cette superficie, et pour surveiller la consommation d'eau. Cette mesure, destinée à préserver les ressources hydriques, avait été annoncée en octobre 2022.

En somme, 2024 s'annonce comme une année particulièrement difficile pour les cultivateurs de pastèques et de melons au Maroc.

Le 29/05/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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