Un Voyage à Travers les Prénoms : Entre Héritage Amazigh, Histoire Biblique et Tradition Islamique au Maroc
Dans les cultures juive, chrétienne et musulmane, les prénoms partagés ne sont pas rares. Une récente mention de Assou Ou Baslam dans un portrait vidéo a suscité diverses réactions, illustrant la complexité de cette question. Certains ont contesté l'association de son prénom amazigh à Aïssa, tandis que d'autres ont souligné son lien étroit avec ce dernier. Les sources historiques, telles que "Maâlamat al-Maghrib" et les ouvrages du Dr. Omar Ibourki et du professeur David Montgomery Hart, confirment cette relation.
Au-delà de cette polémique, cette discussion révèle des aspects intéressants de l'identité amazighe et de son évolution à travers les siècles. En effet, les influences exogènes, notamment l'islam, ont introduit une variété de prénoms arabes dans la culture amazighe, tout en préservant certains noms ancestraux. Cette pratique de créer des diminutifs affectueux à partir de prénoms étrangers tout en maintenant un noyau dur de prénoms traditionnels est courant dans la société amazighe.
Par exemple, des figures bibliques comme Moussa (Moïse), Haroun (Aaron) et Slimane (Salomon) sont également présentes dans la tradition islamique, tout comme des prénoms associés à Jésus et à d'autres personnages bibliques. Ces noms, attribués anciennement aux juifs et aux chrétiens, sont devenus partie intégrante de la culture amazighe, avec des variantes locales et des adaptations.
Des légendes et des traditions locales illustrent également cette richesse culturelle. Par exemple, des localités comme Aït Aïssa et des pratiques religieuses, telles que celles observées lors du Moussem annuel des Regraga, témoignent de la présence de figures bibliques et de leur influence sur la société amazighe.
Enfin, cette discussion met en lumière l'importance de ne pas limiter l'histoire de la région à l'avènement de l'islam, mais plutôt à reconnaître la continuité de la croyance monothéiste à travers l'apport du judaïsme et du christianisme. Cela souligne que la région n'était pas un terrain vierge sur le plan religieux, mais qu'elle a été façonnée par une diversité de croyances et d'influences au fil du temps.
Le 13/05/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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