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Saghro, l’éprouvant cessez-le-feu

Saghro, l’éprouvant cessez-le-feu

La tribu Aït Atta livre une bataille décisive contre l’armée coloniale à Saghro. Celle-ci prend fin en mars 1933, après une série de concessions.

Le 28 février 1933, les troupes françaises qui s’étaient lancées à l’assaut du Bougafer, dans le Saghro subirent un échec retentissant. Le général Huré, commandant supérieur des Troupes du Maroc qui, en l’occurrence, commandait personnellement l’ensemble des opérations du Saghro, décida alors de réduire la résistance de ses adversaires par la faim, la soif, et le feu de ses armes lourdes. Vingt-cinq jours plus tard, ceux-ci consentaient à cesser le combat. Au terme d’âpres discussions, les deux parties convinrent d’un cessez-le-feu qu’officialisa, le 25 mars, la rencontre du général et de Assou Ou Baslam, le porte-parole des moujahidines, à proximité du petit sanctuaire de Zaouia Khouia Brahim aux lisières occidentales du Bougafer.

Cet évènement fait aujourd’hui l’objet d’interprétations contradictoires. Pour les opinions les plus résolument coloniales, il s’agit d’une reddition de forces rebelles indigènes incontestablement vaincues. Dans le camp opposé, on y voit un accord de cessez-le-feu imposé aux troupes d’occupation par une résistance patriotique triomphante. Retenons plutôt que le parti de la résistance armée, ayant pris conscience de l’impasse dans laquelle il était engagé, a négocié sous l’empire de la nécessité un accord de soumission qui n’excluait pas, malgré les apparences, la ressource des arrière-pensées, soit à terme, peut-être, à l’issue d’une longue patience, une future libération.

Le 17 Mars 2017

SOURCE WEB Par Zamane

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