La baisse de la fécondité mondiale : une étude alarmante et ses implications
Une étude publiée aujourd'hui confirme la tendance à la baisse du taux de natalité dans le monde entier, signalant un phénomène presque mondial. Seuls quelques pays échappent à cette tendance. Cependant, même pour eux, les enjeux sont de taille.
Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron avait évoqué un plan de "réarmement démographique" pour la France, réagissant à un indicateur conjoncturel de fécondité de seulement 1,68 enfant par femme en 2023. Cet indice est largement insuffisant pour assurer le renouvellement des générations. Une étude publiée aujourd'hui dans The Lancet révèle que le problème est plus répandu que prévu.
Déjà, plus de la moitié des pays présentent un taux de fécondité inférieur au seuil nécessaire au renouvellement de la population. Selon les chercheurs, d'ici 2050, plus de trois quarts des pays - soit 155 sur 204 - pourraient être confrontés à cette situation. Ce chiffre devrait augmenter à 97 % des pays - soit 198 sur 204 - d'ici 2100, signifiant que la population de ces pays diminuera, sauf si l'immigration vient limiter ce déclin.
Certaines nations devraient toutefois connaître une augmentation de leur taux de natalité. Pour les pays à faibles revenus, la part des naissances pourrait passer de 18 % en 2021 à près de 35 % en 2100, avec un bébé sur deux naissant en Afrique subsaharienne.
Stein Emil Vollset, auteur principal de l'étude, prévoit des changements sociaux majeurs au XXIe siècle, avec un "baby-boom" dans certains pays et un "baby-bust" dans d'autres. Il souligne que la plupart des nations devront faire face à des défis économiques liés à une main-d'œuvre en diminution et à une population vieillissante, tandis que les pays d'Afrique subsaharienne devront soutenir une population jeune en pleine croissance, malgré des systèmes de santé instables et une pression due au changement climatique.
Les chercheurs appellent à une priorité accrue pour cette région dans les efforts visant à atténuer les effets du changement climatique, à améliorer les infrastructures de santé et à réduire la mortalité infantile. Ils soulignent également l'importance de l'éducation des femmes pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies, ce qui pourrait contribuer à réduire le taux de fécondité dans des pays comme le Niger. D'autre part, des politiques de soutien aux familles, telles que l'augmentation du congé parental et la gratuité des garderies, pourraient aider à maintenir des niveaux de fécondité acceptables, tandis que l'immigration pourrait compléter ces efforts.
Le 26/03/2024
Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani
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