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Tata : Alerte aux criquets et mobilisation contre ce fléau ravageur

Tata : Alerte aux criquets et mobilisation contre ce fléau ravageur

Selon toute vraisemblance la région de Tata est sous la menace d’essaims de criquets pèlerins qui petit-à-petit envahissent la région. Aussi par crainte d’une invasion et d’une expansion acridienne vers d’autres régions avoisinantes du Sud et de l’Est du Royaume (Errachidia, Ouarzazate, Tata, Guelmim voire Bouarfa et Oujda…), de celle touchée, des mesures ont été prises pour lutter contre ce fléau.

En effet, tout porte à croire que la menace n’a jamais été aussi sérieuse dans cette province accoutumée à vivre pareilles circonstances en d’autres décades. Cette situation est loin d’apaiser les inquiétudes quant à ce fléau aux effets ravageurs et néfastes sur le patrimoine végétal et la production agricole, déjà touchée par une sécheresse sans précédent que subit actuellement le Royaume et particulièrement dans ces régions-là. 

Aussi, populations et autorités locales (conseil communal de la région) sont mobilisées pour combattre les essaims qui ont envahi les rives de l’oued Draa et les terres environnantes connues pour leur couvert végétal qu’exploitent les éleveurs du coin.

C’est ainsi que ce jeudi, dans le village de Foum Lahcen et alentours dans la province de Tata (à 140 km) et où le premier foyer d’essaims de criquets pèlerins est apparu, plusieurs hectares auraient été traités par pulvérisation aérienne d’insecticide et l’opération devrait se poursuivre jusqu’à l’éradication de ces bébêtes ailées. 

Auparavant il y va de soi, les agriculteurs et les nomades et éleveurs et leurs troupeaux ont été appelés à quitter les surfaces à traiter, les autorités recommandant également de ne pas approcher les superficies concernées avant une quinzaine de jours à partir de la date de l’opération de traitement.

Cette invasion d’essaims de criquets pèlerins dans la région, la FAO l’avait prévue dans son bulletin publié en ce mois de mai et elle avait indiqué que ce phénomène couvait depuis avril dernier. La FAO, l’avait même limité géographiquement dans le cadre de la prévention, au sud des monts Atlas, dans l’oued Draa, au sud de Tan-Tan jusqu’au Sud-est de Tata.

L’organisation alimentaire avait souligné que des équipes terrestres avaient été dépêchés pour traiter quelques 2 017 hectares où des larves avaient atteint leur maturité et étaient en voie d’éclosion. 

Elle avait même prédit que les criquets augmenteront en mai dans les vallées du Draa et de Ziz Ghris au sud des monts de l’Atlas. L’instance onusienne chargée de l’alimentation et l’agriculture recommandait également une surveillance étroite de ces zones à haut risque pour empêcher la formation et l’expansion de grands essaims dangereux de ces insectes. 

En effet, la lutte préventive contre le fléau acridien se base essentiellement sur une technique de prospection. Elle consiste à localiser et délimiter les zones de présence des pullulations de criquets pèlerins, ou celles susceptibles de constituer des sites favorables d’alimentation et de reproduction lors des phases de résurgence et d’invasion.

La réaction des autorités ne s’est pas faite attendre et elles se sont fixé l’objectif de contrôler la menace avant que ces criquets ne parviennent à se reproduire. Il faut savoir qu’une seule femelle peut pondre jusqu’à 300 œufs au cours de sa courte existence et qu’un criquet consomme une quantité de nourriture par jour égale ou supérieure à son poids. 

Un petit ou moyen essaim peut dévorer jusqu’à l’équivalent de la nourriture de 35 000 personnes en un jour. C’est dire les ravages que l’on doit à ces petites bêtes, sans compter que plus on combat le fléau plus les moyens nécessaires à la lutte demanderont des efforts financiers considérables.

Le 12/05/2023

Source web par : hespress

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