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#Foot_Maroc_Meres_des_Lions: Un hommage royal et de la nation toute entiére !

#Foot_Maroc_Meres_des_Lions: Un hommage royal et de la nation toute entiére !

Que l’équipe des footballeurs marocains revenant de son exploit du Qatar soit reçue en grande cérémonie par le Roi, c’est normal.

Un accueil grandiose pour des joueurs qui ont levé bien haut le drapeau marocain

Mais la surprise fut l’accueil chaleureux des mères de nos footballeurs par le Monarque marocain, le Prince Héritier et le Prince Moulay Rachid.

La fierté de ces mères était intense et semblait déborder de nos écrans de télévision.

J’avoue qu’au début, je me demandais pourquoi les mères et non les épouses. Après réflexion, j’ai fini par être convaincue que ce sont ces femmes qui ont mené leurs fils à ces hautes performances. Selon les commentaires de Walid Regragui, ce sont elles qui ont inculqué à leurs enfants les valeurs de patriotisme, de sacrifice et d’appartenance nationale.

Ces mères ont réconforté nos joueurs par leur présence, leur affection et leurs prières. Après chaque victoire, la toile s’est enflammée par des images de mères célébrant la victoire avec leurs fils. Boufal et Hakimi en sont devenus les emblèmes.

Ce qui a provoqué une réaction ridicule de la part de deux journalistes d’une télévision danoise: ils ont assimilé les Lions de l’Atlas à des primates, et montré une photo d’une guenon qui sert dans ses bras ses deux petits.

Après de vives protestations sur les réseaux sociaux, la chaîne a présenté ses excuses… Une offense de plus, dont on aurait pu se passer!

Mais merci à cette télévision. Être traités de primates est un compliment. Cela prouve que notre société fonctionne encore avec un humanisme naturel, spontané, inné, que beaucoup de peuples ont perdu ou chez qui il est en voie de disparition.

Le Coran recommande le respect et la bonté vis-à-vis des parents. La mère est particulièrement honorée. Selon l’islam, le Paradis est sous les pieds des mères.

Al oum est le pivot de la famille. A travers le monde, et même dans les sociétés les plus développées et dans les couples les plus modernes, la place de la mère est particulière, même quand le père est présent dans l’éducation des enfants.

Il ne s’agit point ici de dévaloriser le rôle du père, mais de décrire une réalité où la mère occupe une place bien plus importante que celle du père auprès des enfants.

Porter un enfant 9 mois dans son ventre, le sentir bouger, le nourrir (au sein), engendre des liens sacrés entre la mère et l’enfant. L’amour de la mère est inconditionnel. Même quand l’enfant est adopté, l’amour maternel est puissant.

Dans notre culture, erda des parents est sacré. C’est une bénédiction qui vient d’eux et qui aide à la réussite dans la vie. Le contraire est assakhte, l’anathème, qui peut poursuivre une personne toute sa vie et lui porter malheur.

Que l’on y croie ou pas, Allah ytabba’na dâawi del khir!

La personne qui fait le plus de prière pour notre santé, notre sécurité, notre réussite, notre bonheur… est indéniablement la mère.

Je me souviens d’un moment de forte émotion où ma mère, en pleine forme, est décédée suite à une crise cardiaque. Mon premier ressenti est que j’étais devenue vulnérable, sans protection, sans défense, sans personne pour faire ses prières et demander à Dieu de me protéger. Une mère c’est ça!

Une mère se sacrifie pour ses enfants. Elle peut divorcer très jeune. La majorité écrasante des mères a la garde de ses enfants car elle refuse de les abandonner à l’épouse du père. Très souvent, elle ne refait pas sa vie pour le bien-être de ses enfants. 

En cas de veuvage, il est rare qu’elle se remarie, même jeune. Elle fait souvent le choix de favoriser la stabilité de ses enfants. Alors que le veuf ne peut vivre longtemps sans épouse. On dit que taykhtabe men al âazzayate (il choisit une nouvelle épouse parmi les femmes présentes aux funérailles de son épouse).

Le dicton marocain dit: ila mate al abe, twassade arroukba. Ila matate el oume, twassade al âatba. (si ton père meurt, repose-toi sur les genoux de ta mère. Si ta mère meurt, repose-toi sur le seuil de la porte.)  

La mère tatajmar’(rassemble) autour d’elle ses enfants, gère leurs conflits, réprimande ceux qui sont dans le tort, les incite à se réconcilier. Quand elle échoue, elle peut leur faire du chantage affectif pour garder l’harmonie de sa famille. Elle est un mkabe. Un couvercle, une sorte de cloche dont on se sert pour couvrir un plat, le protéger.

L’homme le plus rude, le guerrier le plus farouche, lorsqu’il est blessé ou qu’il agonise, appelle sa maman, même s’il est vieux, même si elle est décédée depuis longtemps!

La mère se sacrifie corps et âme pour ses enfants. Les mères de nos joueurs font partie de ces tendres créatures. Certaines d’entre elles ont été femmes de ménage pour assurer à leurs enfants un avenir décent.

Ces mères sont exemplaires car, immigrées, elles ont su transmettre à leur enfants l’amour de leurs racines et l’attachement à leur pays même s’ils sont bien intégrés dans leur deuxième pays, où ils sont nés et ont grandi.

Un exemple à suivre par toutes les mères et les pères de notre diaspora à l’étranger afin qu’ils apprennent à leurs enfants qu’ils sont des ambassadeurs de leur pays d’origine et qu’ils doivent toujours se comporter de façon à le valoriser.

Un enfant demanda à un sage ce qu’est la mort. Le sage répondit: la mort c’est quand tu perds une personne chère, que tu ne verras plus et que tu ne pourras plus jamais lui dire que tu l’aimes!

Le 23/12/2022

Source web par : le360

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