L'ONCF tire au clair "l'attribution de la LGV Kenitra-Marrakech à une société française"

Après le tollé provoqué sur les réseaux sociaux par les « informations » rapportées par des supports de presse arabophone concernant l’attribution de l’assistance à maitrise d’ouvrage du contrôle extérieur de la ligne LGV Kenitra-Marrakech à la société française Egis, l’Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF) vient de communiquer pour tirer au clair ce dossier et éviter toute confusion.
L’Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF) a confié à la société française Egis l’assistance à maitrise d’ouvrage du contrôle extérieur de la ligne LGV Kenitra-Marrakech d’une longueur de 430 km.
L’annonce par Egis, via un communiqué, de cette attribution a suscité beaucoup de confusion chez l’opinion publique d’autant plus que certains supports de presse ont rapporté que « le Maroc a attribué la ligne à grande vitesse LGV Kenitra-Marrakech à une société française ».
Dans une mise au point publiée ce dimanche 13 novembre, l’ONCF affirme que l’ingénierie marocaine demeure le chef de file des études objet d’un appel d’offres international, avec la clause de préférence nationale, lancé par l’Office dans le cadre des études structurantes et prospectives pour le développement futur du réseau ferré national.
Une grande confusion
Remporté par la société « Egis-Rail Maroc/ France », cet appel d’offres a porté sur les prestations du contrôle extérieur des études d’avant-projet sommaire (APS), d’avant-projet détaillé et de projet (APD-PRO) d’infrastructure, génie civil, des ouvrages d’art et de terrassements nécessaires à l’augmentation de la capacité ferroviaire entre Kénitra et Marrakech et au niveau du hub de Casablanca, a précisé l’Office.
Pointant du doigt le « relai par certains supports d’informations présentant une grande confusion et des informations totalement erronées sur les évolutions des projets d’extension du réseau ferré national », l’Office précise que l’appel d’offres en question a porté sur le contrôle extérieur des études des trois lots relatifs aux tronçons Kénitra-Aïn Sebaa, Aïn Sebaa-Nouaceur et Nouaceur-Marrakech, adjugés au début de cette année à des cabinets marocains en groupement avec des cabinets français et/ou coréens (Groupements : Novec / Ingerop, Setec Maroc /Setec Ferroviaire/ Setec International / Setec TPI, et CID/Dohwa Engineering CO, LTD / Korea National Railway).
L’ingénierie marocaine demeure le chef de file des études
Cet appel d’offres de contrôle extérieur concerne l’analyse des fonctionnalités du projet Kénitra-Marrakech, la vérification des exigences fondamentales du projet (fonctionnalités, sécurité d’exploitation, maintenabilité, durabilité, coût d’investissement, …) ainsi que la vérification des programmes fonctionnels des gares et des installations terminales, y compris les contraintes d’exploitation, explique l’Office.
« Il y a lieu de rappeler que le positionnement privilégié de l’expertise nationale n’est plus à démontrer, pour accompagner la poursuite et la concrétisation de la grande marche de développement du Royaume, menée sous la conduite clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI”, a souligné l’opérateur ferroviaire national.
« Capitalisant sur le premier projet de grande vitesse marocain, dont la réalisation a connu un taux d’intégration locale important, l’ingénierie marocaine demeure le chef de file des études objet de cet appel d’offres”, a assuré l’Office, notant que les bureaux d’études étrangers ont des structures locales avec des ingénieurs marocains, qui réaliseront le contrôle extérieur et technique indépendant, en assistance à la direction qui pilote le projet au sein de l’ONCF et veille à sa réalisation dans les meilleures conditions.
Le 13 novembre 2022
Source web par : h24info
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