Stress hydrique. Le Maroc risque le pire
En attendant les faveurs du ciel, qui peut ne pas être clément cette année aussi, il est grand temps de prendre le taureau par les cornes et mettre en place les mesures qui s’imposent dans ces conditions de stress hydrique qui menacent le monde entier.
La situation du royaume en matière de gestion d’eau est très inquiétante, le taux de remplissage des barrages affichant une baisse de moitié par rapport à 2021. « Le Maroc est en première ligne », avait indiqué Le Monde dans une édition précédente dans une alerte face à ce danger qui guette la planète entière. Le World Resources Institute (WRI) indique que le Maroc atteindra un niveau de stress hydrique extrêmement élevé d’ici 2040. L’état de stress hydrique c’est quand la demande d’une région en eau dépasse ses ressources disponibles. Cela veut dire aussi que cette région, le Maroc donc, entre autres, passe sous la barre symbolique des 1 000 mètres cubes d’eau douce par habitant sur une période d’un an. Et cela peut s’empirer dans le cas où la campagne actuelle se présente comme sa précédente.
En effet, rapporte L’Economiste dans sa livraison de ce mardi 7 septembre, « le taux de remplissage des barrages est à son plus bas niveau ». D’après le ministère de l’Equipement, cité par le quotidien « le taux de remplissage des barrages au Maroc est à 25% contre quelque 40% lors de la même période de l’année dernière ». Une situation qui rappelle celle de 1980 à 1983 et celle du début des années 90, selon Fouad Amraoui, professeur-chercheur en hydrologie et expert en gestion de l’eau, cité par le journal économique. Précisant, néanmoins, que le besoin actuel en eau est beaucoup plus important dans plusieurs secteurs vitaux du pays.
Selon la même source, « il faut s’attendre au pire si les précipitations des mois d’octobre et novembre tarderont à venir ». Et d’ajouter que cette année est un grand test pour le Maroc qui doit revoir sa politique de l’eau. Les efforts de restrictions, de rationnement et de dessalement de l’eau de mer ne suffisent pas. L’expert recommande, entre autres mesures qui s’imposent, de consentir de gros investissements en matière de transfert de l’eau du Nord vers le Sud.
Le 07/09/2022
Source web par : challenge
Les tags en relation
Les articles en relation
Quoi qu’on dise, la responsabilité du gouvernement dans l’actuelle crise est plus qu’évident
Le gouvernement Akhannouch est-il responsable de la crise actuelle ? « Elle est évidente », réplique El Mokhtar Bedraoui, membre du Conseil national de l’...
#Maroc_Stress_Hydrique: 1,9 million de Marocains seraient concernés par l’exode rural
Face à la sécheresse, 5,4% de la population marocaine choisirait l’exode rural, alerte la Banque mondiale dans son récent rapport. Cet article est une revu...
«La Palme de l’Oasis 16» MAROC : PLAN 2025-2028 PROGRAMME PROJETE DE 155 BARRAGES
L’AMDGJB PROPOSE LA STRATEGIE : DU BARRAGE-OUVRAGE AU BARRAGE-ECOSYSTEME ! Nous saluons l'initiative volontariste de Monsieur le Ministre de l'...
À Marrakech, le mois de janvier le plus sec enregistré depuis 80 ans!
Le bassin hydraulique du Tensift a enregistré son pire mois de janvier depuis huit décennies. La surexploitation des ressources hydriques et le déficit pluvi...
Suspension de l’irrigation à partir des barrages dans plusieurs zones agricoles
Les zones agricoles des provinces de Tadla et d’Al Haouz et des régions de Doukkala et Drâa-Tafilalet ne seront pas irriguées à partir des barrages avoisi...
Modernisation de l’irrigation agricole dans l’Oriental
Le ministère de l’Agriculture accélère la modernisation des infrastructures hydroagricoles pour optimiser la gestion de l’eau et améliorer la productivi...
Le Maroc en Première Ligne pour Combattre le Stress Hydrique en Afrique
Le stress hydrique affecte gravement les pays africains depuis des années, et avec une population qui devrait doubler d’ici à 2050, la pénurie d'eau, n...
Stress hydrique: Lydec réduit le débit à Casablanca
Lydec poursuit la mise en œuvre du plan d’actions présenté aux autorités en mars dernier, notamment les opérations d’optimisation de la pression d’ea...
Faut-il repenser le tourisme?
Pour un pays en état de stress hydrique –et ça ne va pas s’arranger au cours des années qui viennent– est-il raisonnable de viser un tourisme de masse?...
Oum Er Rbia : Les retenues des barrages s’élèvent à 215 millions m3
Ce niveau est inférieur à celui enregistré à la même date de l’année 2023 au cours de laquelle les retenues de ces ouvrages ont été évaluées à 414 ...
Partenariat Public-Privé : l’Exécutif planche sur la réalisation de projets d’irrigation par
La Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole (DIAEA) envisage la préparation de sept projets d’irrigation à partir d’eaux ...
La sécheresse, une leçon à retenir
En ces temps de dérèglement climatique, le Maroc ne peut plus compter sur la régularité des saisons de pluies. Il doit faire preuve d’imagination et trouv...


mercredi 7 septembre 2022
0 
















Découvrir notre région