Étudiants marocains d’Ukraine : Miraoui clarifie la situation

Abdellatif Miraoui tire les choses au clair en détaillant le nombre arrêté des étudiants marocains d’Ukraine ainsi que les options retenus pour leur permettre de suivre leurs cursus universitaires dans de conditions optimales.

A la date du 6 mai 2022, plus de 7.283 étudiants marocains revenus d'Ukraine, se sont inscrits sur la plateforme mise en place par le département de l'Enseignement supérieur pour leur recensement. 75% d’entre eux, soit 5432, poursuivent leurs études dans les branches de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire. Parmi eux 393 étudiants sont au niveau de spécialisation. Les étudiants en architecture, ingénierie et sciences vétérinaires représentent 21% de la globalité, alors que les 4% qui restent englobent des filières des langues (206 étudiants) et d’économie, gestion administrative et droit (91 étudiants). Sur la liste des inscrits, 53 étudiants n’ont pas précisé la filière.

Ces chiffres ont été partagés par le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique de l'innovation, Abdellatif Miraoui, devant les parlementaires.

« La problématique posée concerne surtout les étudiants de pharmacie et de médecine dentaire. Leur nombre dépasse la capacité d’accueil des facultés nationales. Ce problème touche moins les étudiants des filières de médecine et des écoles d’ingénierie ainsi que les universités et écoles de gestion et d’économie. », Indique le ministre. Il a également indiqué que son département veille à garantir la qualité de formation pour ces étudiants au même niveau que les autres.

Le ministre, qui répondait à une question sur les pistes pour résoudre la crise des étudiants marocains revenus d'Ukraine, a affirmé que son département a tenu une série de réunions avec les doyens des facultés de médecine et de pharmacie et de médecine dentaire du privé et du public. Ces discussions ont permis d’identifier les pistes suivantes :

- Un concours d’accès pour l’ensemble des étudiants concernés est nécessaire compte tenu de la nature des formations dans ces filières qui impose des conditions de qualité bien précis

- Pour les étudiants de la 3e à la 6e année, le choix retenu est celui de n-1 avec la nécessité de respecter les règles pédagogiques nationales.

Des réunions ont également eu lieu avec les responsables de l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan-II.

Le ministre a rappelé également la possibilité de suivre les études à distance et d’effectuer des stages pratiques dans les établissements de santé nationaux. Il a affirmé que son département étudiera les possibilités de coordination avec les centres hospitaliers universitaires. Le ministre indique également que des contacts sont en cours avec les services diplomatiques des pays amis en Europe de l'Est, notamment la Hongrie et la Bulgarie, qui disposent d'un système d'enseignement similaire à celui en Ukraine. « Nous avons examiné ensemble la possibilité d'accueillir les étudiants afin de poursuivre leurs études dans les établissements d'enseignement supérieur de ces pays", a-t-il déclaré. Et de préciser que les étudiants intéressés par cette option devront passer des concours d’accès à distance. 

Le 10 mai 2022

Source web par : le matin