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Maroc-Israël : fin de la lune de miel ?

Maroc-Israël : fin de la lune de miel ?

L’absence de David Govrin, chef du bureau de liaison d’Israël au Maroc qui n’a pas encore remis ses lettres de créance au roi Mohammed VI à la cérémonie de réception des ambassadeurs étrangers par le souverain suscite des interrogations. Un an après la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, la magie des débuts commence-t-elle à s’estomper??

David Govrin avait révélé sur son compte Twitter le 10 octobre dernier qu’il avait été nommé ambassadeur d’Israël au Maroc, mais il n’a pas encore remis ses lettres de créance au roi Mohammed VI. Mardi, le diplomate israélien a brillé par son absence à la cérémonie de réception des ambassadeurs étrangers par le souverain qui s’est déroulée au palais royal à Rabat. Une absence qui a suscité des interrogations.

Interrogé lors d’une conférence de presse jeudi dernier, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement marocain, a tenté de justifier l’absence du chef du bureau de liaison d’Israël à Rabat par des questions protocolaires. « Pour répondre à la question relative aux ambassadeurs, je puis dire que le Maroc respecte les dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, qui régit l’ensemble des protocoles liés à ce domaine », a-t-il indiqué, sans donner davantage de précisions.

« La réticence de Rabat sur le statut de Govrin (ambassadeur d’Israël) est probablement due à l’indécision de l’administration Biden sur la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », a déclaré à The New Arab un politologue sous couvert d’anonymat. « Alors que l’administration Biden continue d’hésiter à exprimer la reconnaissance [de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental] et à construire le consulat promis à Dakhla, le Maroc n’ira pas plus loin dans la normalisation ni n’en dira plus sur la position réelle de Govrin », a-t-il ajouté.

Sous l’égide des États-Unis, le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël le 10 décembre 2020 en échange de la reconnaissance américaine de la souveraineté du royaume sur le Sahara. Le Maroc contrôle 80 % du Sahara considéré « territoire non autonome » par l’ONU et propose une large autonomie sous sa souveraineté. Le Front Polisario, protégé de l’Algérie, réclame, lui, un référendum d’autodétermination.

Le 22 janvier 2022

Source web par : bladi

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