Youness Sekkouri : « Il est temps de revoir le code du travail »
S’exprimant à la tribune de la Chambre des représentants, le ministre de l’Inclusion économique et de l’Emploi, Youness Sekkouri a reconnu la nécessité de revoir le code du travail, après 17 ans de son entrée en vigueur. La relance du dialogue social est attendue, compte tenu de la prédisposition de toutes centrales syndicales. La page sombre de Mohammed Amekraz semble tournée. Détails.
Cela fait plus de 17 ans que le code du travail a été élaboré. Promulgué le 11 septembre 2003 et entrée en vigueur en mai 2004, l’arsenal législatif relatif au travail nécessite une réforme globale pour répondre aux exigences de la transformation économique qu’a connue le pays ces dernières années. Dans sa première apparition au Parlement après sa nomination au gouvernement, le ministre du Travail et de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Youness Sekkouri, a reconnu la nécessité de réformer le code du Travail. « Je me suis réuni avec les Syndicats et ils sont ouverts au dialogue, à condition de mettre toutes les problématiques sur la table de négociations », a déclaré le ministre, lors de la séance consacrée aux questions orales, ajoutant que les syndicats sont disposés à relancer le dialogue social. Lequel a fait défaut lors des dernières années, marquées par des divergences de vue entre l’ancien gouvernement et les centrales syndicales sur plusieurs sujets notamment la réforme du droit de grève et la question de la loi sur les syndicats.
En tout cas, le gouvernement cherche à établir un cadre législatif propice à la création d’emploi. Ceci ne suffit pas, selon Youness Skourri qui veut élaborer une Charte nationale de l’emploi qui détermine la responsabilité de toutes les parties concernées à savoir le secteur privé et les Conseils régionaux. L’objectif est de se mettre d’accord sur les priorités, explique le ministre, qui appelle à la création de fonds régionaux destinés au soutien à l’emploi.
Selon le ministre, la création d’emplois incombe également au secteur privé, une philosophie que prône le nouveau modèle de développement qui fait du privé un moteur de la croissance. Le gouvernement donne la priorité à la promotion des métiers du futur à savoir les nouvelles technologies, les métiers du numérique, la Big data, l’aéronautique. La formation est l’une des pierres angulaires, de la politique d’emploi, précise Youness Sekkouri qui a donné l’exemple des instituts de gestion déléguée, spécialisées dans la formation dans ces métiers. Ces instituts se trouvent au sein des zones industrielles, a-t-il rappelé. Compte tenu de l’évolution que connait ce secteur si stratégique pour le Royaume, il est indispensable d’anticiper les besoins des investisseurs en termes de main d’œuvres et de compétences. « C’est un choix que nous avons fait, il vaut mieux former les gens sur les nouveaux métiers pour répondre, de façon anticipée, aux demandes d’éventuels investisseurs ».
Concernant la formation professionnelle, le ministre a souligné la nécessité d’améliorer à la qualité des instituts de formation à travers la hausse du niveau des formateurs. Sur ce point, M. Sekkouri a annoncé l’ouverture d’un Institut dédiée à cela, et qui sera inauguré en 2022. A entendre les arguments du ministre, on s’aperçoit que le gouvernement donne la priorité à la convergence entre les besoins du marché du travail et la formation, l’architecture du gouvernement a fait en sorte que l’autorité gouvernementale en charge de l’emploi voit ses compétences élargies à l’inclusion.
Rappelons que le gouvernement s’est engagé à créer un million d’emploi, en cinq ans. L’Exécutif a lancé un projet de chantiers d’utilité publique visant à procurer 250.000 emplois en faveur des personnes impactés par la crise du covid-19, y compris celles sans qualification professionnelle.
Le 22 novembre 2021
Source web Par : lopinion
Les tags en relation
Les articles en relation
Projet de loi de Finances rectificative: les priorités du gouvernement
Les groupes parlementaires au sein de la Chambre des représentants veulent amener le gouvernement à prendre les mesures qui s'imposent, essentiellement po...
#USA_MISE_EN_ACCUSATION_TRUMP_APPROUVEE: La mise en accusation de Donald Trump approuvée par la cha
Le seuil de 217 voix en faveur de l'inculpation de Donald Trump a été dépassé [Brendan Smialowski / AFP] Une majorité d'élus de la Chambre des ...
Logement social : les MRE ne sont pas privés de l’exonération fiscale
Les Marocains résidant à l'étranger (MRE) ne sont pas privés de l'exonération fiscale sur l'acquisition d'un logement social, tant que les ...
Tourisme: Le Maroc poursuit son rétablissement
Après plus de deux ans de l’avènement de la crise pandémique et ses répercussions sur tous les secteurs de l’économie nationale, le ministère du Touri...
Le projet de loi de Finances adopté en commission parlementaire dans sa partie "recettes"
Le projet sera soumis au vote en plénière vendredi 12 mai à la Chambre des représentants. Parmi les changements: l'alignement progressif des taxes sur l...
PLF 2022: les classes moyennes dans l’œil du fisc
Présenté comme étant un nouveau modèle d’État social, le projet de Loi de Finances 2022, adopté en intégrité samedi 13 novembre 2021 par la Chambre de...
Distribution et commercialisation des produits agricoles : La mission exploratoire livre ses recomma
La Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants a présenté, mardi 4 avril, le rapport de la Mission exploratoire temporaire chargée de...
Objectifs ambitieux pour le tourisme d'affaires au Maroc : 1,5 million de visiteurs d'ici 2026
Lors d'une séance à la Chambre des représentants, Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie Sociale et Solidaire, a e...
Désenclavement du monde rural 13.500 km de routes rurales ouvertes à la circulation
13.500 km de routes rurales ouvertes à la circulation Quelque 15021 km des routes programmés dans le cadre du 2è programme national des routes rurales ont...
PLF : Les biens de l’Etat désormais saisissables !
La deuxième Chambre a supprimé l’article 8 bis qui donnait une «immunité» contre les décisions judiciaires L’adoption de cet article par les déput...
Le ralentissement économique persiste et devient inquiétant
Que se passe-t-il au Maroc ? Le ralentissement économique persiste alors que les facteurs objectifs de réalisation de la croissance sont neutres à positifs. ...
Education: le torchon brûle entre Amzazi et les syndicats
Said Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Rien ne v...