Visas : L'ASMEX saisit le gouvernement et l'ambassade de France
L'Asmex alerte sur le blocage des exportations du fait de la complication de la procédure d'octroi des visas français aux chauffeurs marocains de camions de TIR.
L'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a alerté sur le blocage des exportations marocaines suite au durcissement des procédures d’obtention de visas français pour les chauffeurs de camions TIR. "L’Ambassade de France a décidé de durcir les procédures d’obtention des visas pour les chauffeurs marocains de camions de TIR qui assurent le transport sur l’Europe, prenant ainsi en otage les exportations marocaines, notamment pour les denrées périssables", souligne l’association dans un communiqué.
A ce titre, l’Asmex "tire la sonnette d’alarme" et saisit par courrier plusieurs parties prenantes à savoir le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, le ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et numérique et l’ambassade de France au Maroc, poursuit le communiqué.
La situation est d’autant plus inquiétante étant donné le début imminent de la campagne d’exportation des agrumes et primeurs et au vu de la conjoncture mondiale actuelle de surchauffe du fret maritime, qui s’est traduite cette année par la rareté des navires, des espaces et des conteneurs réfrigérés utilisés pour l’exportation de ce type de produits, alerte l’Association.
Dans ses courriers, l’ASMEX appelle à un déblocage en urgence de la situation et propose quelques solutions dont celle de prévoir un Fast-Track dédié aux chauffeurs de camions TIR afin d’obtenir ou renouveler leurs visas dans les plus brefs délais. "Le Maroc doit agir vite et de manière efficace. Toutes les instances concernées doivent intervenir en urgence pour débloquer la situation", souligne le vice-président de l’ASMEX et président de la Commission Logistique, Abdelaziz Mantrach, cité dans le communiqué. "Nous souffrons déjà du problème de rareté des bateaux et de disponibilité des containers, si en plus on prive les chauffeurs de TIR des visas nécessaires pour l’acheminement des produits vers l’Europe, cela va handicaper nos exportations", ajoute-t-il.
L’ASMEX rappelle en outre que le pavillon étranger monopolise 95% du transport TIR du Maroc, notant que les camions européens bénéficient d’une grande fluidité aux frontières marocaines sans exigence de visas au moment où les chauffeurs marocains sont bloqués, ce qui se traduit par de lourdes pertes d’immobilisations de leurs camions.
Le 06/10/2021
SOURCE WEB PAR Le Matin
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