Climat: Le GIEC tire encore la sonnette d’alarme

Le changement climatique continue de bouleverser le monde et les écosystèmes. Le phénomène ne pourra être freiné qu’en limitant les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre. Selon le nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié aujourd’hui, les scientifiques observent les changements du climat dans chaque région de la planète et dans l’ensemble du système climatique.
"Bon nombre des changements observés dans le climat sont sans précédent depuis des milliers, voire des centaines de milliers d’années, et certains des changements déjà enclenchés, tels que l’élévation continue du niveau de la mer, sont irréversibles sur des centaines, voire des milliers d’années", expliquent les experts du climat. Le rapport du groupe de travail I est la première partie du sixième rapport d’évaluation du GIEC (AR6), qui sera achevé en 2022. Selon les auteurs, "à moins qu’il n’y ait des réductions immédiates, rapides et à grande échelle des émissions de gaz à effet de serre, la limitation du réchauffement à près de 1,5°C ou même 2°C seront hors de portée". Chaque région du monde est actuellement confrontée à des changements croissants. "Pour 1,5°C de réchauffement climatique, il y aura des vagues de chaleur croissantes, des saisons chaudes plus longues et des saisons froides plus courtes. À 2°C de réchauffement climatique, les chaleurs extrêmes atteindraient plus souvent des seuils de tolérance critiques pour l’agriculture et la santé", selon le rapport.
La situation sera irréversible si rien n’est entrepris pour limiter le phénomène. En effet, le changement climatique intensifie le cycle de l’eau, ce qui entraîne des précipitations plus intenses et des inondations associées, ainsi qu’une sécheresse plus intense dans de nombreuses régions, expliquent les experts. Pire, les précipitations sont susceptibles d’augmenter dans les hautes altitudes, alors qu’elles devraient diminuer sur de grandes parties des régions subtropicales. Des changements dans les précipitations de mousson sont attendus, qui varieront selon les régions.
Parmi les autres phénomènes qui devraient secouer la planète figure l’élévation continue du niveau de la mer durant ce siècle. Ce phénomène "contribuera à des inondations côtières plus fréquentes et plus graves dans les zones basses et à l’érosion côtière". Et selon le GIEC, des événements extrêmes au niveau de la mer qui se produisaient auparavant une fois tous les 100 ans "pourraient se produire chaque année d’ici la fin de ce siècle.
Le 09/08/2021
SOURCE WEB PAR L’économiste
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