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#MAROC_DECROCHAGES_SCOLAIRES: Le décrochage scolaire toujours aussi massif au Maroc

#MAROC_DECROCHAGES_SCOLAIRES: Le décrochage scolaire toujours aussi massif au Maroc

Beaucoup de facteurs se recoupent pour dissuader les étudiants marocains de poursuivre leurs études. L’un d’entre eux, concerne le rural et vient de la différence territoriale. Nombre d’enfants, de bourgs, hameaux et villages pour la plupart enclavés ou éloignés souffrent de la difficulté d’atteindre leurs écoles pendant les périodes de l’année

Les Marocains n’ont de cesse de s’interroger sur les chiffres qu’ils qualifient d‘ »alarmants », indiquant le nombre d’enfants, élèves, lycéens et étudiants qui abandonnent l’école chaque année, à différents niveaux d’enseignement et pour différentes raisons. Face à des défis impérieux, l’apprenant choisit tout simplement la solution la plus facile et la plus difficile en même temps à savoir l’arrêt de son parcours scolaire.

Les chiffres officiels publiés par le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole officiel du gouvernement, ont révélé que le décrochage scolaire est en légère baisse au Maroc. Chiffres à l’appui, Saïd Amzazi, lors de la séance de questions-réponses consacrée à l’enseignement au parlement, expliquait, il y a de cela plus d’une semaine, que le taux d’élèves ayant quitté les bancs de l’école est passé de 12% en 2018 à 10,4% en 2020 et que 304 545 élèves avaient été victimes du décrochage scolaire durant la période 2019/2020, sans connaissance précise des causes du problème.

Beaucoup de facteurs se recoupent pour dissuader les étudiants marocains de poursuivre leurs études. L’un d’entre eux, concerne le rural et vient de la différence territoriale. Nombre d’enfants, de bourgs, hameaux et villages pour la plupart enclavés ou éloignés souffrent de la difficulté d’atteindre leurs écoles pendant les périodes de l’année. Il y a aussi, le phénomène du travail d’enfants de plus en plus jeunes qui est en net augmentation. Le ministère de tutelle selon son responsable s’attelle à corriger le problème à travers un programme de travail de deux ans. Ce qui ne s’annonce guère être aisé à réaliser au regard d’un tas de considérations qui ne semblent pas être du domaine du contrôlable.

Abdelghani Raki, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation de la Confédération démocratique du travail (CDT), dans une déclaration à Hespress n’en démord pas quant à cela. Aussi a-t-il affirmé que le nombre divulgué est une estimation des plus basses. La vérité, selon le syndicaliste est que le nombre est bien plus élevé, citant des statistiques officielles en 2009 on parlait de 400 000 enfants et il n’y a toujours pas de changement aujourd’hui. Raki explique en outre, que les chiffres enregistrés chaque année sont astronomiques et que la plupart d’entre eux sont enregistrés aux niveaux du primaire et du préparatoire, et qu’il n’y a donc pas une grande probabilité pour ceux qui sont arrêtés de retourner à l’apprentissage scolaire.

Le dirigeant syndical a dénoncé ces chiffres, reconnaissant l’existence d’une rupture au niveau du système de l’éducation et de la formation, « C’est l’entière responsabilité de l’Etat, et du fait que l’on ne se soit jamais atteler à corriger cette négligence ». Puis il a appelé à faire de l’éducation une véritable priorité, au lieu de la placer simplement au niveau du discours. Raki a poursuivi en déclarant, « Le discours prioritaire est faux et hypocrite, et les preuves sont là. Le budget de l’éducation a été réduit par rapport à l’amendement précédent de la loi de finances, c’est tout dire. C’est malheureux quand on sait que tous les pays du monde, durant la période de la pandémie, ont mis l’accent sur la priorité des secteurs sociaux et notamment celui-ci

Le 15 janvier 2021

Source web Par : hespress

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