#MAROC_TOURISME_SANTE: Comment faire revivre le tourisme de santé au Maroc ?
L’ère inspirante Covid, impose aux professionnels d’exploiter le tourisme de santé dorénavant porteur. L’idée de le développer doit être lancée tant auprès des spécialistes santé qu’après des professionnels pour le marketter. Car, après tout, cette avec crise sanitaire il est temps de construire l’image du Maroc en tant que destination de santé.
Entre parenthèses, cela nous porte à penser, pourquoi pas, au sanatorium de Ben Smim, grande bâtisse construite sur 80 hectares devenue le fantôme d’elle-même souffrant de décennies d’abandon. Pour sa réhabilitation, le sanatorium a été cédé, au départ, à un investisseur étranger dans la cadre de vision 2020, dans le but d’en faire une institution hospitalière de tourisme médical. Mais depuis, rien n’a été fait, ni de la part du ministère de la Santé, ni non plus du côté du ministère du Tourisme ni de la part d’aucun intervenant.
La gigantesque construction délaissée glace le cœur des visiteurs, se rendant d’Ifrane à Azrou, comme un vestige en temps de guerre. Sa reconversion, annoncée pour être abandonnée de sitôt, se fait lamentablement et désespérément attendre. Si le silence perdure, le sanatorium risque à terme de subir le sort macabre de l’hôtel Abraham Lincoln de Casablanca ; patrimoine architectural qui a rendu l’âme, après de longues années d’effritement. Ironie du sort, il a servi au tournage d’un grand film américain sur la guerre civile en Somalie.
Cet hôpital de 35 hectares et à capacité d’accueil de 400 lits, a entamé sa déperdition depuis 1974, date de sa fermeture définitive par décision ministérielle. Les citoyens, en particulier ceux de la région, se posent des questions sur son avenir surtout après l’ouverture, depuis quelque temps, de l’usine de mise en embouteille de l’eau de la source de Ben-Smim. Ils attendent à ce qu’il soit retapé, vu sa capacité d’accueil et sa prédisposition, et à en faire un grand hôtel pour la promotion du tourisme de montagne. Une éventualité qui ne manquera pas de profiter à toute la région et de contribuer à la résorption du chômage des jeunes.
Sur le plan touristique, la reconversion contribuerait grandement au développement de l’écotourisme. Produit prisé mondialement. Compte tenu des opportunités naturelles de la province d’Ifrane (les forêts de cèdre, les sources d’eaux, les paysages montagneux, les sports d’hiver, la neige, les randonnées, les sites archéologiques, le parc naturel). L’impact économique d’une telle reconversion est indéniable. Son effet d’entraînement toucherait non seulement les villes avoisinantes (Ifrane, Azrou) mais aussi la partie méridionale de la région, connue pour ses oasis, ses dunes, ses moussems et ses ksours.
De nos jours, le tourisme dans la région demeure un tourisme de passage. Elle ne constitue pas une destination à part entière. Une simple étape dans un circuit touristique avec un faible taux d’occupation. Pour preuve, Meknès est considéré comme ville de passage pour les touristes qui s’y rendent. La durée moyenne des séjours enregistrée dans les établissements classés ne dépasse pas deux jours pour les touristes étrangers et un jour pour les touristes nationaux. En somme, un tourisme désarticulé parce que la région est dépourvue d’un circuit touristique intégré, propre à elle.
La reconversion du sanatorium en centre international de concentration pour le tourisme de cure est une proposition à méditer. C’est un levier par le moyen duquel on peut développer le tourisme sportif.
En effet, s’il est un coin au Maroc qui éblouit par sa beauté naturelle, c’est bien Ben-Smim, une région du Moyen Atlas, à mi-distance entre Azrou et Ifrane. Connue par les adeptes des colonies de vacances, cette région montagneuse, d’une beauté à couper le souffle, d’une nature encore «saine», bordée de forêts de chênes et de cèdres et «balafrée» par les ruisseaux de l’eau de source qui jaillit limpide et froide, n’arrive pas encore à mettre en valeur et à exploiter intelligemment son édifice phare et historique: l’hôpital de Ben-Smim connu sous le nom de Sanatorium antituberculeux de Ben-Smim.
Cet édifice imposant, renommé au niveau international, construit en 1945 par les autorités du protectorat, est actuellement abandonné à son triste sort, occupé par les rongeurs et hanté par les clochards et menace ruine.
Sanatorium d’altitude, il a été, à la base, érigé pour ses bienfaits médicaux et sanitaires. Le micro climat du coin est idéal contre les maladies respiratoires, principalement contre la tuberculose qui, faut-il le rappeler, continue à faire des dégâts chez nous. D’ailleurs, il a été construit grâce à l’intervention, auprès de l’administration coloniale, d’un français qui avait retrouvé sa santé dans la région.
Pour mémoire. C’est au cœur du Moyen Atlas, à 10 kilomètres d’Azrou, que fut décidée en 1945, la construction du sanatorium d’altitude de Ben-Smim. D’une capacité hospitalière de quatre cents lits (400), le bâtiment est d’une longueur de 185 mètres. Les travaux de construction commencèrent en 1946. Pièce maîtresse de l’arsenal antituberculeux de l’époque, son site offrait des conditions climatiques exceptionnelles aux malades. C’est un vaste cirque bien exposé au midi, à 1650 mètres d’altitude. C’est en 1954, que les premiers malades furent reçus à l’hôpital. L’inauguration officielle eut lieu le 18 avril 1955, à la veille de l’indépendance politique du Maroc.
Le 08 janvier 2021
Source web Par : premium travel news
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