Covid-19. Tout sur le masque made in Morocco
Le port du masque est obligatoire depuis le 7 avril dernier pour les personnes autorisées à se déplacer en vertu d’une attestation dérogatoire de circulation, en dehors de leurs lieux de résidence. Seulement, que savons-nous des réglementations relatives à nos masques de protection, de leurs spécifications techniques entre autres caractéristiques ?
Les prix des masques de protection contre le Covid-19, vendus à 5 DH TTC/unité pour ceux tissés et 0,80 DH TTC/unité pour le matériel non tissé, ne sont plus un mystère pour les Marocains mais beaucoup ignorent les réglementations relatives à ces produits et leurs spécifications techniques ainsi que les entreprises qui les fabriquent. Il suffit pourtant d’un coup d’oeil sur certains arrêtés du ministre de l’Industrie, du commerce de l’économie verte et numérique pour se faire une idée plus précise sur ces masques de protection à usage personnel.
Concernant les masques en tissu, les exigences de conception sont assez rigoureuses. Ils doivent pouvoir couvrir le nez, la bouche et le menton et doivent être équipés de moyens garantissant qu’ils sont bien ajustables sur les côtés.
Ils ne doivent pas comporter de soupapes inspiratoires et/ou expiratoires. Ajustable étroitement sur le nez, les joues et le menton de la personne qui le porte pour assurer une étanchéité suffisante vis-à-vis de l’atmosphère ambiante au niveau du visage de l’utilisateur, lorsque sa peau est sèche ou humide et lorsqu’il bouge la tête, le masque conforme doit être de type «bec de canard» ou de type «à plis» ou de tout autre type répondant aux exigences du présent document normatif. Pour ce qui est de sa construction, une largeur totale minimale finie de 150 mm et une longueur minimale finie de 170 mm sont nécessaires. Dans le cas du masque à plis, un minimum de 2 plis est exigé. De plus, la jonction entre les couches formant le masque doit se faire par couture. Quant à la couche externe du masque, il doit permettre de le distinguer d’un masque chirurgical. Il est important également de noter que le masque de protection doit résister à 5 cycles de lavage au minimum. Le cycle complet de lavage (mouillage, lavage, rinçage) doit se faire en 30 minutes minimum avec une température de lavage de 60 °C.
Les entreprises certifiées
S’agissant du masque de protection en tissu non tissé à usage non médical, il doit être composé de trois couches filtrables superposées en tissu non tissé. La couche interne et la couche externe doivent avoir chacune un grammage minimal de 20g/m et la couche intermédiaire un grammage minimal de 50g/m. La largeur totale minimale du masque ouvert doit être de 150 mm avec une longueur minimale de 150 mm. Les parties du masque susceptibles d’entrer en contact avec la peau de son utilisateur ne doivent pas présenter de risques connus d’irritations ou d’effets indésirables pour la santé. N’ayant pas été classé comme dispositif, il ne doit pas être porté plus de 4 heures. Il est mis à la disposition sur le marché dans un emballage de 10 unités. Toutefois, les masques vendus directement aux personnes morales pour un usage professionnel peuvent être mis en vente dans des emballages de 50 ou de 100 unités.
Concernant les entreprises certifiées pour la fabrication de ces deux types de masques de protection, elles sont plus d’une centaine. Celles fabriquant des produits réutilisables sont plus nombreuses que celles produisant des masques non réutilisables. Disséminées essentiellement entre Casablanca, Tanger, Kénitra et Marrakech, une soixantaine d’entre elles sont en activité pour l’heure. Elles produisent 7 millions de masques par jour.
Le 14/05/2020
Source Web Par Les Eco
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