La CNT alerte sur l’urgence d’agir
La Confédération nationale du Tourisme a mis en place une cellule de crise afin de plancher sur un diagnostic de la crise actuelle, sur les scénarios de reprises et sur les mesures qui s’imposent. Le constat est sans appel si des mesures d’urgence ne sont pas mises en place.
L’industrie touristique marocaine est en arrêt total d’activité depuis la mi-mars. La fermeture des frontières fait que les acteurs du secteur devront affronter, selon les estimations, une période très difficile jusqu’à Décembre 2020 (soit 9 mois) et une reprise timide pas avant avril 2021.
Aussi la Confédération estime la perte de recettes en devises pour le Maroc à -65%, soit 51 Milliards de DH pour 2020. L’urgence d’agir est donc indiscutable, non seulement pour sauvegarder l’outil de production, mais également pour maintenir les emplois et préserver la compétitivité de la Destination Maroc.
La CNT, prévient également que le coût de la non-assistance serait de l’ordre de 46 Milliards de DH sur 2020-2022 si rien n’est fait. Le risque identifié serait une destruction importante du tissu économique et l’incapacité à recréer la chaîne de valeur d’un secteur vital pour l’emploi, la balance des paiements, les réserves en devises et donc les équilibres macro-économiques du pays.
Sur la même logique que ce qui a été fait dans de nombreux pays, la CNT propose la mise en place d’un dispositif proactif spécifique au secteur qui s’articule autour des 3 axes :
Le maintien de l’outil de production par la mise en place, en priorité de mesures fiscales et bancaires permettant aux entreprises de faire face aux besoins urgents de liquidités pour le paiement des charges courantes les plus critiques.
Le maintien des emplois afin d’assurer le maintien de l’outil de production et de la chaîne de valeur en sauvegardant les emplois et des mesures sociales et mécanismes d’accompagnement à co- conconstruire.
La sauvegarde de la compétitivité – Plan de Relance avec la mise en place d’un budget pour la relance du secteur et l’adoption d’une démarche offensive pour régénérer l’outil de production et le préparer à la reprise.
Dans son rôle de porte-parole du secteur du Tourisme, la Confédération Nationale du Tourisme est, très inquiète sur la situation et sur les dégâts qui en découleront. La Confédération a donc tout mis en œuvre à travers sa cellule de veille qui tient des réunions quotidiennement, afin d’identifier toutes les pistes de réflexion et d’actions qui s’imposent pour aider le secteur à passer cette crise.
Ce travail effectué, aujourd’hui, la Confédération est dans la phase de sensibilisation auprès des principaux interlocuteurs que ce soit le ministère de tutelle, le ministère des Finances, la CGEM, le GPBM, la CNSS etc… afin que toutes les parties prenantes prennent la pleine conscience de ce besoin urgent d’agir et mettent en place les mesures qui s’imposent.
La survie du secteur du Tourisme marocain en dépend…
Le 20/04/2020
Source Web Par Tourismapost
Les tags en relation
Les articles en relation
Tourisme : les investisseurs se bousculent pour accompagner la nouvelle feuille de route
Depuis la signature de la nouvelle feuille de route du secteur du tourisme, les professionnels sont submergés d’appels émanant d’opérateurs qui souhaiten...
Tourisme : l’ONMT lorgne le marché britannique
L’Office national marocain du tourisme envisage de lancer de nouvelles liaisons aériennes avec le Royaume-Uni pour attirer davantage de touristes britannique...
#MAROC_CGEM: La FMES cooptée en tant que Fédération statutaire
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a annoncé avoir coopté la Fédération marocaine de l’externalisation des services (FMES) en t...
L’industrie marocaine face à l’impératif de la neutralité carbone pour maintenir ses exportat
Etant l’un des pays les plus avancés en matière d'énergies renouvelables, le Royaume pourrait tirer profit du nouveau mécanisme d'ajustement carbo...
MAROC_Energies_Renouvelables_Hydrogène_coopération_Sud_Sud: ... Décryptage de Ali Zerouali
Ali Zerouali, directeur Coopération & Business Développement International à Masen a récemment été nommé en tant qu’expert dans le Groupe de Transition...
Relance de l'économie, PLF 2021, taux d’endettement… Benchaâboun livre ses plans
Un projet de contrat-programme est en cours d'élaboration. Ce qui permettra d'insuffler une nouvelle dynamique pour accompagner sa relance et sa transf...
Les TPME face au défi digital
Une étude sur le phénomène 4.0 dans l'entreprise marocaine vient d'être rendue publique. L'idée est de faciliter la compréhension des enjeux e...
Signal Royal pour le secteur du Tourisme
Dans son discours du Trône du 20 août dernier, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait deux allusions au Tourisme. Un signal fort applaudi par les opérateurs q...
Jouahri déplore le faible rendement socioéconomique de l’investissement
Le Maroc consent un effort d’investissement important et constant, mais qui donne lieu jusqu’à présent à une croissance économique insuffisante, en tend...
L’industrie touristique aujourd’hui : un sujet d’urgence économique et sociale nationale
A son tour, l’ANIT fait état de la situation catastrophique de l’entreprise et salariés du secteur touristique qui risque, à tout moment, d’imploser et...
Le grand ras-le-bol du tourisme de masse : de plus en plus de villes ou de régions veulent limiter
L’Europe est parsemée de villes touristiques, que ce soit pour leur patrimoine, leurs panoramas ou tout simplement leur vie nocturne. Mais elles sont de plus...
AMO des indépendants: la dernière proposition des médecins libéraux
Après des discussions qui durent depuis novembre 2018, les médecins libéraux ont formulé à l’Exécutif leur proposition de cotisation dans le système de...