Climat des affaires le Maroc peine à préserver ses acquis
Les faits Malgré la hausse des flux des investissements directs étrangers (IDE), les classements internationaux du Maroc dans le domaine du climat des affaires ont connu un léger recul.
Le Maroc a reculé dans le classement Doing Business en 2012, après avoir enregistré un progrès notable en 2011. Ph. AMDI
Le climat des affaires peine à préserver ses acquis. Ce constat est fait par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui souligne, dans son dernier rapport au titre de l’année 2012, un léger recul des classements internationaux du Maroc dans le domaine de l’environnement des affaires. Tout en se félicitant de la hausse des flux des investissements directs étrangers (IDE) – qui traduit la confiance des opérateurs étrangers dans le potentiel de développement de leurs activités au Maroc –, le CESE insiste sur la nécessité pour les pouvoirs publics d’œuvrer à améliorer le climat des affaires et la visibilité des opérateurs nationaux et internationaux.
Le Conseil économique, social et environnemental indique, à cet égard, que le Royaume a reculé dans le classement Doing Business en 2012, après avoir enregistré un progrès notable en 2011 : il passe ainsi du 93e au 97e rang du classement sur 185 pays. Cette évolution est imputable, précise le conseil, au recul de la 146e à la 163e place en ce qui concerne le volet transfert de propriété, suite à l’augmentation des droits d’enregistrement.
Concernant le Paiement des
impôts, le CESE souligne que le Maroc a perdu 3 places, et se situe désormais
au 110e rang, avec un coût associé aux délais de paiement estimé à
238 heures de travail. S’agissant
de l’accès au financement, le Maroc occupe le 104e rang, après avoir perdu
7 places. Enfin, s’agissant de la
protection des investisseurs, le Royaume a perdu 2 places, occupant ainsi
le 100e rang, en l’absence de nouvelles mesures.
Selon le CESE, ces contre-performances imposent d’activer la mise en œuvre du
plan d’action de la Commission nationale de l’environnement des affaires
(CNEA).
D’autant que cette Commission a permis, depuis son institution, d’enregistrer des avancées notables et d’améliorer ainsi la position du Maroc dans les classements internationaux. Toutefois, le Conseil tient à souligner que des «actions restent à entreprendre pour accélérer les procédures de création d’entreprises et réduire les délais de traitement des dossiers». Dans ce cadre, les Centres régionaux d’investissement (CRI) doivent améliorer leurs prestations à travers le renforcement de l’accompagnement de proximité qu’ils fournissent et la mise en place d’une meilleure coordination avec les services administratifs décentralisés. Globalement, des actions doivent être déployées pour simplifier les procédures administratives et promouvoir le recours aux technologies de l’information. Par ailleurs, l’amélioration de la protection de la propriété intellectuelle est un impératif pour soutenir l’effort d’entreprise et d’innovation, ajoute le CESE.
Comité national de l'environnement des affaires
Mis en place fin 2009, le Comité national de l'environnement des affaires se veut une plateforme de coordination et de suivi des réformes transversales liées à l'environnement des affaires. Cette instance public-privé, présidée par le Chef du gouvernement, relève du ministère des Affaires générales et de la gouvernance. Le CNEA évolue dans un cadre de concertation transparente basé sur une approche participative. Constitué de différents départements ministériels qui œuvrent à l'amélioration du climat des affaires, ce comité associe à part entière le secteur privé, avec une représentation des principales structures du monde des affaires (CGEM, GPBM et Fédération des Chambres de commerce, d'industrie et de services).
Décryptage
- Pour le CESE, il est impératif d’activer la mise en œuvre du plan d’action de la Commission nationale de l’environnement des affaires. L’accélération des procédures de création d’entreprises et la réduction des délais de traitement des dossiers doivent être érigées en priorités. De plus, l’accompagnement de proximité fourni par les Centres régionaux d’investissement (CRI) doit être amélioré, en renforçant leurs prérogatives et en assurant une meilleure coordination avec les services administratifs décentralisés.
Publié le : 23 Août 2013 –
SOURCE WEB Par A. Rmiche, LE MATIN
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