Tourisme : Voici les perspectives à l’horizon 2024
Le Maroc dispose d’un potentiel important pour ce qui est du paysage touristique. La position géographique du royaume fait qu’il propose différentes offres touristiques, pouvant répondre à différents besoins (mer, montagne, campagne, etc.). En outre, selon les données d’Industry Research, les provinces du sud seront mises en avant pour ce qui est du développement de ce secteur économique vital, à l’horizon 2024.
Le Roi Mohammed VI a bien dressé l’état des lieux et affiché les ambitions du royaume de développer les provinces du sud dans la même lancée que le reste du pays.
En effet, les provinces du sud, malgré les richesses dont elles regorgent, restent à la traîne par rapport aux autres régions du royaume, du fait que les investissements s’y font à un rythme « lent », en plus du manque d’infrastructures, notamment de transport, terrestre tout aussi bien qu’aérien.
C’est d’ailleurs dans ce sens que le roi a indiqué dans son discours du 6 novembre, à l’occasion du 44e anniversaire de la Marche Verte, que la mise en place d’une ligne ferroviaire reliant Marrakech et Agadir « constituera un levier essentiel pour la création de nombreux emplois, non seulement dans la région de Souss, mais aussi dans toutes les zones avoisinantes ».
Cela devrait faire de la région « un pôle économique reliant les parties septentrionale et méridionale du Maroc, en opérant la jonction entre Tanger au Nord et Oujda à l’Est d’une part, et nos provinces sahariennes d’autre part », a ajouté le Souverain, notant que « cette orientation s’inscrit dans le cadre de la régionalisation avancée, pensée dans l’esprit d’une répartition équitable des richesses entre les régions du royaume ».
Développement touristique du Sud, une priorité
Les régions du sud disposent bien d’un potentiel touristique important, notamment pour ce qui est de la niche touristique des randonnées dans le désert, mais aussi de plages grandement appréciées par des surfeurs de renommée mondiale.
Toutefois, la concrétisation de ce chantier ne se fera pas du jour au lendemain, car cela nécessite bien des études et la mobilisation de moyens techniques, matériels et humains importants. Ainsi, Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’Office National des Chemins de Fer, avait expliqué lors de la célébration du 1er anniversaire de la ligne à grande vitesse (Al Boraq) qu’il faudrait creuser dans les montagnes de l’Atlas pour installer des rails, et que cela n’est pas facile, du fait qu’il n’y a pas de marge à l’erreur dans un tel chantier.
C’est dans ce sens que le royaume a d’ailleurs fait appel à des experts mondiaux dans le domaine du ferroviaire, notamment la Chine, afin de l’aider dans la concrétisation et la modernisation de son réseau de chemins de fer. De plus, le Maroc aspire à porter l’activité touristique des régions du sud au même niveau que celle du nord, en accord avec les dispositions du plan Azur 2020, initié par le royaume en 2001, et dont l’objectif était de porter le nombre d’arrivées touristiques à 10 millions en 2013, à travers la mise en place de 6 stations balnéaires (dont 5 sur la côte atlantique et 1 du côté méditerranéen).
Le développement de l’offre touristique du Sud est donc un objectif tout à fait réalisable, dans la mesure où le royaume dispose déjà des atouts nécessaires pour ce faire. Ainsi, le Maroc a réussi à attirer de grands noms de l’hôtellerie, notamment Accor, Hilton, Sofitel, Four Seasons et Radisson, qui devraient bien compléter le chantier de la liaison terrestre et aérienne dans ces régions. En profitant des avantages fiscaux qui leur sont proposés, ceux-ci devraient contribuer au développement économique du sud à travers la création de plusieurs emplois, en plus d’attirer une offre diversifier de touristes à destination du royaume, ce qui représente, bien évidemment, des rentrées de devise.
Le Maroc, Eldorado touristique de premier ordre en Afrique
Le secteur touristique a généré environ 70 milliards de dirhams en 2017, soutenant grandement le PIB national. Celui-ci s’est d’ailleurs maintenu à un niveau « correcte » grâce à la contribution de l’activité touristique (et de l’Industrie) en 2018, et l’on attend que cela se maintienne à fin 2019, deux périodes qui ont souffert d’une régression de l’activité agricole.
Ainsi, les données du rapport d’Industry Research, indiquent que 12,3 millions de touristes ont choisi le Maroc pour passer leurs vacances, un chiffre en progression de 7 % par rapport à l’année 2017. De même, les arrivées touristiques se sont chiffrées à 11,3 millions durant les 11 premiers mois de 2018, ce qui équivaut à 1 million de touristes par mois. A noter que le royaume a enregistré une hausse de 6 % des arrivées, sur une période de 10 ans (2000-2018).
Pour ce qui est des destinations les plus « in demand » durant ladite période, Marrakech vient en tête avec 2,4 millions d’arrivées enregistrées entre janvier et novembre 2018, pour un total de 2,6 millions de nuitées dans les différents établissements de la ville. La ville ocre est suivie par Agadir avec 1,03 million d’arrivées durant les 11 premiers mois de 2018, soit une hausse de 13 % par rapport à 2017, alors qu’Essaouira a vu ses arrivées progresser de 15 % à fin octobre de la même année.
En termes de nationalité, c’est du côté des Chinois que l’on trouve l’évolution la plus importante. En effet, les visiteurs en provenance de l’empire du Milieu ont explosé en l’espace de 3 ans, passant de 10 000 en 2015 à 180 000 en 2018. Les arrivées depuis l’Asie sont particulièrement en hausse, notamment du Japon (+39 %), mais pas que, puisque les Brésiliens sont bien intéressés par les produits marocains, mais le royaume en lui-même (+38 %). Les arrivées des touristes américains ont progressé de 29 %, durant ladite période, alors que les destinations « classiques », notamment de nos voisins européens, se sont maintenues à un bon niveau. Ainsi, les arrivées depuis l’Allemagne se sont haussées de 15 %, de 9 % du côté de l’Italie et les Pays-Bas, et de 8 % pour la France et l’Espagne.
Par ailleurs, selon les données de la Travel Risk Map, le royaume se positionne au même niveau sécuritaire (bas risque) que la majorité des pays européens, des USA et du Canada. Le Maroc aurait réussi à maintenir cette position durant les 3 dernières années.
A titre comparatif, d’autres pays de la région de l’Afrique du Nord, notamment l’Égypte, l’Algérie et la Tunisie se trouvent dans la case des zones à « risque moyen » pour les touristes, du fait de l’instabilité politique et des courants extrémistes qui planent sur ces régions.
Le 02/12/2019
Source web Par hespress
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