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L’exode des compétences s’est poursuivi en septembre

L’exode des compétences s’est poursuivi en septembre

L’exode des compétences marocaines est un phénomène réel, comme en témoignent les chiffres du dernier rapport sur l’immigration du Ministère du Travail et de l’insertion professionnelle. Ce dernier indique que près de 22.735 demandeurs d’emploi ont immigré à l’étranger à fin septembre 2019, contre 21.589 en 2018 en hausse de 5,3%.

Selon les données dévoilées par le ministère, la plupart de ces demandeurs se sont rendus en Espagne, qui connait la plus importante campagne de migration circulaire des saisonnières au monde,  au Canada, aux émirats Arabes unis, au Qatar, en France ou encore en Allemagne.

Le rapport montre également que l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC), a traité à elle seule, quelque 14.915 dossiers d’offres d’emploi à l’étranger, dont 98% pour des saisonnières et 98% de femmes, en baisse de 4.5% en comparaison avec l’année précédente, suite à la baisse des offres d’emploi dans les pays du Golfe.

Rien qu’en Espagne, les données du MTI font ressortir que le voisin du nord a accueilli 14.618 demandeurs d’emploi marocains, tandis que le Canada a accueilli 100 employés, les émirats arabes unis 163, Qatar 28, la France quatre et l’Allemagne deux employés seulement.

Le rapport fait savoir également que la plupart des employés qui vont travailler à l’étranger passent par l’ANAPEC dans les domaines comme l’agriculture, la distribution, l’hôtellerie, la restauration, le commerce et l’industrie ainsi que l’enseignement et la coiffure.

Du côté de l’Office français de l’immigration, qui se charge de la grande partie d’insertion des demandeurs d’emploi, il s’est chargé d’insérer quelque 7.820 immigrés en France à fin septembre 2019 en hausse de 31%, dont 6291 saisonniers et 2.248 personnes qui y vont pour la première fois en hausse de 33%, met en avant le rapport.

Autres donnée clés avancées par le ministère du travail, concernent 1.529 personnes qui se sont déplacés dans le cadre de l’immigration économique. Ce sont généralement des travailleurs dans le cadre de contrat à durée indéterminé (CDI), saisonniers, ou dans le cadre d’échanges entre professionnels jeunes, avec une hausse observée dans ce volet de 24% en comparaison avec l’année précédente.

Ledit rapport souligne pareillement que les travailleuses saisonnières marocaines dans les champs de la province de Huelva représentent la majorité absolue de cette opération d’immigration. En effet, 16.500 saisonnières marocaines se rendront à Huelva pour opérer dans les champs de fruits rouges au titre de la campagne de migration circulaire 2019/20.

De l’autre côté du globe, l’ANAPEC et le consulat du Canada ont collaboré ensemble dans le cadre de l’ouverture sur le marché canadien qui connait une forte demande en compétences, notamment la main-d’œuvre et les métiers techniques, dans différentes régions du pays, principalement le Québec.

D’ailleurs, le Canada, fait savoir le ministère du Travail et de l’Insertion dans son rapport, compte accueillir plus d’un million d’immigrés durant les trois prochaines années, avec une forte demande en matière d’immigrés francophones, demandés dans la province du Québec en particulier.

Le 11 novembre 2019

Source web Par hespress

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