Lancement officiel du projet de démantèlement des réseaux criminels impliqués dans le trafic illicite de migrants en Afrique du Nord
Le projet de démantèlement des réseaux criminels transfrontaliers impliqués dans la traite des personnes et le trafic illicite de migrants en Afrique du Nord a été lancé officiellement, vendredi à Rabat. Ce projet, dont le coût global s’élève à 15 millions d’euros (environ 3,5 millions consacrés au Maroc), vise à soutenir le Royaume et le reste de l’Afrique du Nord dans le démantèlement de ces réseaux dans cette région, et ce en améliorant les capacités des autorités chargées de la détection et de l’interception de ces organisations criminelles, de même que leurs capacités d’identification et d’enquête dans ces affaires, tout en protégeant les victimes.
Étalé sur 3 ans, ce projet, parrainé par l’Union européenne (UE) et le bureau régional des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ambitionne de développer les compétences des instances chargées d’appliquer la loi, de contribuer au démantèlement efficace et rapide des réseaux criminels et de renforcer les capacités des praticiens de la justice pénale relative aux affaires de traite des personnes et de trafic illicite de migrants, tout en se focalisant sur la coopération régionale et internationale.
Intervenant à cette occasion, Claudia Wiedey, ambassadrice de l’UE au Maroc, s’est félicitée des efforts considérables du Royaume dans le domaine de l’immigration clandestine, soulignant que «le Maroc s’est doté d’un cadre législatif et réglementaire visant à lui donner les moyens de prévenir, réprimer et punir les crimes de traite des êtres humains». La diplomate s’est réjouie, à cet égard, des réalisations importantes du Maroc dans les domaines du renforcement de la sécurité interne et de la protection des droits de l’Homme, mettant l’accent sur la volonté du Royaume de développer son dispositif national contre la traite des personnes. Mme Wiedey a plaidé, dans ce sens, pour l’élaboration d’une politique d’intégration efficace dans les pays émetteurs, récepteurs ou de transits migratoires, précisant que «l’éducation, la formation et l’accès à l’emploi et aux services sociaux de base sont incontournables pour prévenir les velléités migratoires et pour envisager l’avenir avec dignité».
Pour sa part, la représentante de l’ONUDC dans la région MENA, Cristina Albertin, a souligné l’importance pour le Maroc d’accueillir la première phase de ce projet, qui concernera également la Tunisie, la Libye et l’Égypte, mettant en avant le partenariat à long terme liant le Maroc à cette institution et qui a déjà intéressé plusieurs domaines, tels que la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le blanchiment d’argent. «La coopération dans le domaine du démantèlement des réseaux criminels transfrontaliers impliqués dans la traite des personnes et le trafic illicite de migrants vient compléter la série d’actions relatives à la lutte contre l’immigration clandestine depuis l’Afrique du Nord vers l’Europe», a fait savoir Mme Albertin, attirant également l’attention sur la position stratégique du Maroc en tant que porte d’entrée de l’Europe qui en fait un pays de transit et d’accueil pour les migrants.
De son côté, Ana Fonseca, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc, a relevé que le phénomène des réseaux criminels transfrontaliers impliqués dans la traite des êtres humains préoccupe un nombre important de pays dans le monde, ce qui nécessite une coopération régionale et une approche sérieuse et efficace apportant des réponses réalistes aux enjeux et aux défis. Mme Fonseca s’est félicitée, à cet égard, de la mobilisation des autorités marocaines dans ce domaine, notamment grâce à l’adhésion du Royaume à un certain nombre de politiques migratoires décidées par l’OIM, se réjouissant que le Royaume abrite sur son territoire une dizaine d’agences onusiennes s’occupant des droits de l’Homme.
Cette rencontre a été marquée par des interventions mettant en relief les expériences et les initiatives entreprises dans le domaine de la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de drogues par les départements concernés, notamment le ministère de l’Intérieur, de la Justice, des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que par la présidence du ministère public et la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme.
Le 20 octobre 2019
Source web Par le matin
Les tags en relation
Les articles en relation
Loi organique relative à la loi de finances L’UE appuie la formation de 1500 formateurs et gestio
L’UE et le Maroc ont procédé hier au lancement du jumelage institutionnel portant sur le renforcement des capacités dans le cadre de la mise en œuvre de l...
L’intégration commerciale dans la région MENA est la plus faible au monde
Le constat est sans appel : le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord constituent une zone où l’intégration commerciale régionale est la plus faible au monde....
La croissance dans la région MENA se consolidera à 3% en 2018 et à 3,3% en 2019
Des tensions géopolitiques ou une possible reprise de la volatilité des prix du pétrole pourraient assombrir les perspectives, selon la BM Dans son rappor...
#MAROC_FORBES_FEMMES_INFLUENTES: MENA : 4 marocaines dans le classement Forbes des femmes les plus i
Le magazine américain Forbes vient de publier son palmarès annuel des 50 personnalités féminines les plus influentes de la région MENA (Moyen-Orient et Afr...
#FRANCE_EUROPE_PASSEPORT_VERT: Thierry Breton précise les modalités du futur "passeport vert" de l
Le commissaire au Marché intérieur a indiqué, dimanche 14 mars, que l'UE espérait pouvoir mettre en place le certificat sanitaire européen pour la sais...
Sahara occidental et « accord du siècle » : le Maroc à l’heure de choix décisifs
Le Maroc, qui a toujours opté pour une certaine indépendance dans sa politique étrangère, est aujourd’hui tenu de faire des choix parfois douloureux sous ...
UEMF : Près de 150 millions de DH pour l’éco-campus
L’Union européenne (UE) et la Banque européenne d’investissement (BEI) financent la construction de l’éco-campus de l’Université euro-méditerranée...
BEI: une subvention de plus de 148 MDH pour l'université Euromed de Fès
L’université Euromed de Fès vient de bénéficier d’une subvention de plus de 13 millions d’euros, soit plus de 148 millions de DH, de l’Union europé...
Défis sécuritaires : le SG d’Interpol plaide à Marrakech pour une coopération transnationale
Le Secrétaire général de l'Organisation Internationale de police criminelle (Interpol), Jürgen Stock, a plaidé, lundi à Marrakech, en faveur du renfor...
MAROC_Energies_Renouvelables_Hydrogène_coopération_Sud_Sud: ... Décryptage de Ali Zerouali
Ali Zerouali, directeur Coopération & Business Développement International à Masen a récemment été nommé en tant qu’expert dans le Groupe de Transition...
Batteries pour VE : le canadien SRG s’allie au chinois C-ONE pour produire des anodes à base de g
Le groupe canadien SRG Mining, spécialisé dans la production de composants de batteries pour véhicules électriques, s’adosse au groupe chinois Carbon-ONE ...
Des congressmen américains saluent les réformes du Maroc
Des membres du Congrès américain en visite au Maroc ont salué, mardi à Rabat, les réformes majeures réalisées par le Royaume sous la conduite de Sa Majes...