Brexit : Les rumeurs d’un accord font monter la livre sterling

MONEY MONEY MONEY Pourtant, les signaux sont encore très contradictoires à Bruxelles, à Londres et dans les autres capitales européennes
Un billet et des pièces de livre sterling. (illustration) — ALLILI MOURAD/SIPA
Un accord reste « possible » entre Londres et l’UE pour permettre un divorce à l’amiable, ont indiqué mardi les négociateurs à deux jours d’un sommet décisif, provoquant une progression de la livre. Le négociateur de l’UE Michel Barnier a jugé « très possible » de parvenir à un accord cette semaine, ce qu’a confirmé son interlocuteur britannique, le ministre pour le Brexit Steve Barclay.
La livre sterling a subitement accru ses gains dans l’après-midi face à l’euro et au dollar, gagnant plus de 1 %, dans la foulée de rumeurs faisant état d’une ébauche d’accord sur le Brexit. « Il est prématuré de dire qu’on y est mais c’est prometteur. Le dénouement est attendu au plus tard demain matin », a dit une source européenne. Il y aurait trois cas de figure, selon cette source, « un accord, pas d’accord ou la poursuite des négociations après le sommet » de jeudi et vendredi.
Situation très incertaine
Un membre du gouvernement allemand s’était dit auparavant « dubitatif sur la possibilité d’avoir un accord sur un texte juridique d’ici à demain », après avoir été informé de l’état des discussions avec les Britanniques. Les négociateurs britanniques et européens poussent les feux pour tenter de conclure un traité de retrait avant la date du divorce fixé au 31 octobre et que Boris Johnson dit vouloir absolument respecter. Il s’est entretenu mardi matin avec le président français Emmanuel Macron.
Le Premier ministre finlandais Antti Rinne, dont le pays assume la présidence semestrielle de l’UE, estime lui aussi que les négociations pourraient se poursuivre après le sommet européen. L’hypothèse d’un sommet supplémentaire d’ici le 31 octobre circule. Plus de trois ans après le référendum britannique de juin 2016 qui a donné la victoire au Brexit, aucun accord n’a encore été trouvé pour éviter un divorce brutal.
La relation future encore floue
Opposé à l’accord conclu par Theresa May qui maintenait le Royaume-Uni dans l’Union douanière de l’UE jusqu’à la conclusion d’une nouvelle relation entre les deux parties, Boris Johnson l’a rejeté une fois arrivé au pouvoir et a présenté un nouveau plan. Les discussions en cours se concentrent sur deux points de désaccord : la manière d’éviter le retour d’une frontière entre l’Irlande, membre de l’UE, et l’Irlande du Nord, partie du Royaume-Uni, tout en établissant des contrôles douaniers, et le droit de regard accordé aux autorités nord-irlandaises sur l’accord de divorce dont les Européens ne veulent pas.
Quelle que soit l’issue des discussions, les Européens appellent à la vigilance sur la future relation commerciale avec Londres. Après le Brexit, le Royaume-Uni sera « un nouveau concurrent » à la porte de l’UE, a ainsi averti mardi la chancelière Angela Merkel. Même préoccupation du côté néerlandais et français, inquiets des risques d’une déficience des contrôles des marchandises à la frontière irlandaise.
Le 12 Octobre 2019
Source web Par 20minutes
Les tags en relation
Les articles en relation

COP25 : "Les Etats essaient de se donner bonne conscience"
Le sommet international sur le climat s'ouvre lundi à Madrid, alors que ces derniers mois les jeunes Européens se sont fortement mobilisés, multipliant l...

L'annonce du soutien de la France aux projets de développement au Maroc irrite l'Algérie
L'annonce du soutien moral et financier de la France à des projets de développement menés par le Maroc dans ses provinces du Sud a provoqué la colère d...

Croissance française: ça sent le roussi
Alors que l'exécutif peaufine ses derniers arbitrages budgétaires, les signes d'un freinage de la croissance se multiplient. Que les flonflons le s...

L’agenda très chargé du roi Mohammed VI
Un communiqué du ministère indonésien des Affaires étrangères affirme que le roi Mohammed VI sera reçu aux travaux de la dixième édition du BDF (Bali De...

#MAROC_TOURISME_CONFINEMENT: Tourisme Maroc La montée des restrictions en Europe anéantit les esp
Le Maroc se trouve aujourd’hui privé de sa clientèle française suite aux nouvelles mesures prises par le président Macron, interdisant aux voyageurs fran�...

Barack Obama et Angela Merkel à Marrakech pour la COP22?
Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel attendus à la 22e session de la Conférence des parties à la convention-cadre...

Les forces russes contrôlent "la majeure partie" de Severodonetsk, dans le Donbass
Kiev a remporté la bataille de l'embargo pétrolier européen, censé assécher le financement de "la machine de guerre" de Moscou. Mais les forces russes ...

Les relations entre la France et le Maroc ne sont pas « bonnes » selon une source marocaine
Le président français, Emmanuel Macron, a déclaré le 27 février entretenir des relations « amicales » et « bonnes » avec le Maroc. Une affirmation dém...

Brahim Fassi Fihri : «Non, Monsieur le Président, le Royaume du Maroc n’est pas le vulgaire supp
Un tweet inutile et déplacé du Président Français envers les autorités marocaines a déclenché une levée de bouclier dans le Royaume. Dans un contexte de...

Climat. L’appel de Macron a été entendu par les chercheurs étrangers
En dépit des coupes budgétaires annoncées par le gouvernement français dans le secteur de la recherche, des centaines de scientifiques étrangers se montren...

Emmanuel Macron au Maroc pour le TGV Marrakech - Agadir
Le Président français, Emmanuel Macron, doit effectuer une visite officielle au Maroc, le 13 février prochain. Au menu, une possible signature du contrat de ...

Sahara Occidental : Macron, a-t-il lâché le Maroc?
La visite du président français Emmanuel Macron au Maroc était entouré d’ambgüité. C’était, selon le communiqué de l’Elysée «pour que le présid...